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OSS 117 au Liban - Jean Bruce

Par Melusine1701

OSS 117Liban, début des années 1960. Deux criminels s’introduisent dans une maison pour dérober un précieux dossier. Cependant le cambriolage tourne court et l’un des deux abandonne son complice. Pour échapper à la police, il se réfugie dans une chambre voisine, où se trouve un enfant gardé par sa baby-sitter, la jolie Rima. Il apparaît que ce dossier dérobé peut jouer un rôle clé dans les relations entre les Etats-Unis et le Liban. On envoie donc Hubert Bonisseur de la Bath, plus connu sous le nom d’OSS 117, pour enquêter et retrouver ce fameux dossier. Il se rapproche donc de l’unique témoin, Rima, qui a vu le voleur de dossier de très près. Ils parviennent à retrouver l’homme qui accepte de leur rendre le dossier contre une grosse somme mais surtout, dans une discrétion totale. D’autant plus que Rima, en tant que témoin, est une cible potentielle à protéger. Et comme elle a son petit caractère, elle insiste pour être sur le front avec lui.

Et voilà, j’ai découvert le héros qui a inspiré les films avec Jean Dujardin. Il faut dire que je suis une grande fan de ces films et que certaines répliques sont devenues cultes chez moi (pas sûr que je puisse en être fière). Evidemment, Dujardin fait une grande partie du personnage et on ne retrouve pas l’humour potache qui fait tout le sel des films. En revanche, on retrouve tous les clichés de l’espion de la guerre froide que le film a amplifié au maximum, et que James Bond n’hésitera pas à exploiter aussi (oui, parce que Hubert l’américain d’origine frenchie a été inventée quelques années avant le britannique de Ian Flemming).
Hubert est en effet un cliché ambulant. Très sûr de lui, réputé pour être le meilleur et c’est rappelé souvent, il réussit bien sûr toutes ses interventions, agit seul, et ne rate pas une occasion de glisser un petit mot séducteur ou un sous-entendu licencieux à la jolie fille. Ses aventures, elles aussi, sont à la limite du vraisemblable: de la bagarre dans le bain turc jusqu’au puits dont il s’échappe en le remplissant d’eau pour faire flotter un matelas pneumatique, on en fait des tonnes et ça marche: vive l’excès de tous côtés, c’est ce qui donne le charme du personnage et de l’histoire. Ce que j’ai surtout apprécié, c’est le rôle de la fille, beaucoup moins cruche qu’elle aurait pu l’être. Si elle apparaît comme une innocente victime à protéger au départ, Rima a néanmoins un fort caractère et n’hésite pas à tenir tête à ce gentil macho d’Hubert.
Cependant, j’ai eu un peu de mal à suivre les subtilités politiques de l’intrigue. En effet, le roman est très fortement ancré dans la période de la Guerre Froide, et pas dans les grandes lignes que l’on a tous appris en cours d’histoire: on nous évoque des dossiers précis, des partis politiques du bout du monde que nous avons oublié depuis longtemps mais qui à l’époque transformaient le Moyen Orient en véritable poudrière. Je suis donc à la fois impressionnée par les références politiques, géographiques et sociales du roman, tout en étant convaincu que c’est cela qui le rend un peu daté et pas toujours accessible.

La note de Mélu:

Note 4

Une découverte intéressante et un bon moment de lecture.

Un mot sur l’auteur: Jean Bruce est le pseudonyme de Jean Brochet (1921-1963). Il a travaillé dans la police et a écrit plus de 80 tomes des aventures de son espion.


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