Ce long-métrage est l’adaptation d’un conte populaire japonais LE COUPEUR DE BAMBOU, l’un des textes fondateurs de la littérature japonaise dans lequel une minuscule princesse, Kaguya, « la princesse lumineuse », est découverte dans une souche de bambou. Elle devient bientôt une magnifique jeune femme dont la beauté attire les plus grands princes du royaume qui vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main. Il s’agit là probablement du dernier long-métrage d’Isao Takahata, co-fondateur du studio Ghibli, après 14 ans d’absence. Pour ce film, le réalisateur a privilégié une esthétique singulière, avec des personnages dessinés au fusain évoluant dans des décors au fini d’aquarelle.
Le Conte de la Princesse Kaguya est un très beau film d’animation dont les dessins au fusain donnent un ton particulièrement poétique à l’univers. Les paysages, les traits de crayons, la musique, nous montrent le film d’animation dans toute sa splendeur. Isao Takahata nous livre sa version du « Coupeur de Bambou », un conte, un vrai, sans facilités. Un univers naïf, simple, mais d’une beauté à couper le souffle. On peut seulement lui reprocher quelques longueurs par moments, mais cela ne gâche en rien le travail d’orfèvre qui se déroule sous nos yeux. Si vous aimez les belles histoires, laissez-vous conter celle de la Princesse Kaguya…