Beaucoup de comics sont encore sortis en ce mois de juin, en particulier chez l’éditeur Delcourt qui nous abreuve de fantômes, de zombies et de femmes fatales alors qu’Urban mise encore sur du super-héros.
Le plus attendu est le tome 20 de Walking Dead. Après un excellent prologue qui faisait bien monter la tension dans le volume précédent, Robert Kirkman nous plonge d’emblée dans l’action et envoie la bande de Rick à l’assaut de la forteresse de Negan avec un plan bien calé. Et si tout ne se passe pas comme il le désirait, les événements s’enchaînent pour arriver à un conflit global dans lequel différents camps vont montrer des facettes bien différentes. Pas de grandes morts marquantes pour cette fois mais une mise en place dynamique avant le prochain tome qui conclura cet arc « Guerre totale» .
Evidemment, comme le récit change d’échelle, nous ne sommes plus dans une étude très psychologique du groupe d’humain tentant de survivre mais l’auteur prend le chemin qui pourrait lui permettre à l’avenir d’étudier les grands conflits entre différentes sociétés, faisant alors toujours bouger sa série, même 10 ans après ses débuts, avec un Charlie Adlard toujours égal à lui-même.
De leur côté, Ed Brubaker et Sean Phillips reviennent s’occuper de Fatale dans un 3e volume qui replonge dans le passé de la malédiction de Joséphine. Voici donc 4 histoire différentes qui explorent le destin de 4 femmes qui ont connu le même don pour manipuler les hommes et ont du faire face au même démon. Une plongée dans le moyen-âge puis le far west, en période de pleine dépression ou lors de la seconde guerre mondiale nous attendent pour tenter d’en savoir plus sur les origines du mal. L’ambiance de la série est toujours aussi prenante mais ces 4 récits semblent par contre assez anecdotiques, délivrant très peu de révélations sans faire vraiment avancer l’histoire.
Un possible nouvelle série à suivre est Ghosted de Joshua Williamson et Goran Sudzuka. Dans une trame au départ plutôt classique, un riche milliardaire recrute un repris de justice pour mener un cambriolage. Le petit souci, c’est qu’il doivent voler un fantôme dans une maison hantée. Et ce petit détail nous entraîne alors dans un récit assez prenant où les personnages restent toujours assez superficiels, tout comme la mécanique de l’histoire de braquage avec sa trahison et et ses coups bas. Néanmoins, le rythme et la mise en images sont suffisamment efficaces pour se prendre au jeu jusqu’à la conclusion. Sans être un chef d’oeuvre, c’est plutôt agréable à lire.
Dans le précédent tome de Justice League, nos héros devaient faire face à Atlantis et nous apprenions qu’en filigrane, une société secrète avait de mauvaises intentions et œuvrait dans l’ombre. C’est à cette nouvelle sous-intrigue que s’attaque ce 4e volume qui met en scène les débuts de la nouvelles série Justice League of America travaillant pour le gouvernement de manière discrète. Menée par le Martian Hunter et comprenant dans ses ranges des personnalités aussi divers et fortes en gueule que Catwoman, Green Arrow et autres Hawkman, cette équipe a du caractère.
L’histoire et les rapports houleux entre les différents personnages qui ne se font pas confiance sont assez plaisants à lire, d’autant plus que cette association rassemblée par Geoff Johns semble assez inédite avec des rapports de force inattendus. Ainsi, quelques voiles commencent à se lever et une dynamique de groupe à base de conflits est bien vue, surtout quand ils sont approfondis par les courts interludes du Martian Hunter. Par contre, côté dessins, David Finch se montre toujours aussi inégal, que ce soit dans son trait ou dans son découpage c’est bien dommage car il arrive pourtant à planter une ambiance plus sombre.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble