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Retour sur les Championnats du Monde de Snooker.

Publié le 28 juin 2014 par Supremepool

Un mois après la fin des championnats du Monde, il est légitime de se poser la question de savoir comment et pourquoi  Mark Selby a battu Ronnie O’Sullivan ?

Début Mai 2014, nous avons eu la surprise de voir Mark Selby remporter le titre de Champion du Monde de Snooker face au tenant du titre (et grand favori) Ronnie O'Sullivan, sur le score de 18 à 14. Un mois après, tentons d’examiner les raisons de ce résultat.
Le tempérament.

Selby a remporté le titre grâce à son courage, sa détermination,  sa conviction et son tempérament tout au long de ses matches, à commencer par la frame décisive lors de son premier match.
L'année dernière, Selby avait été éliminé dès le début des Championnats du Monde, ce qui n’avait pas manqué de choquer de nombreux spectateurs. Dans une interview, peu de temps après ce championnat, il avait avoué être très fatigué, proche du « burn out » à la fin d’une saison au cours de laquelle il avait participé à la plupart des compétitions. Il a tiré les leçons de cette trop grande implication, ce qui lui a permis de se présenter dans une meilleure forme aux Championnats du Monde 2014.

A l’inverse il nous a été donné de voir un Ronnie O’Sullivan, capable du pire et du meilleur. Au cours de ces 4 dernières années, nous l’avons vu  faire des choses extraordinaires que lui seul est capable de réaliser, mais aussi abandonner un match dans la 12 ème manche après avoir raté une rouge facile, sans aucun regard ni pour l’adversaire, ni pour l’arbitre.
Nombre de compétitions.

Ronnie a participé à très peu de compétitions, contrairement à Selby qui en a joué plus du double.

Dans le graphique ci-dessus, nous pouvons constater que Sullivan a gagné un pourcentage de tournoi plus élevé que Selby, Il faut cependant ramener ces chiffres au nombre de compétitions jouées :  45 matches pour Ronnie contre 110 pour Mark Selby

Nombre de compétitions

La route vers la finale.

Bien que les deux hommes devaient participer à quatre matches pour atteindre la finale, Selby a été confronté à un parcours beaucoup plus compliqué.

Sur la route vers la finale, O’ Sullivan a gagné assez facilement tous ses matches, à l’exception du match du deuxième tour où il a battu Joe Perry sur le score de 9-7. Grand favori de toutes ses rencontres, O’ Sullivan a réussi à conclure toutes ses victoires dans un temps record, lui laissant énormément de temps de repos. L’exemple le plus frappant est celui de la demie finale au cours de laquelle Ronnie est sorti vainqueur le vendredi après midi, lui laissant l’entière journée du samedi pour se détendre, alors que Marc a du batailler ferme très tard le samedi soir, avant d’affronter la finale dès le lendemain matin !

Route vers la finale

La route de Selby vers la finale a été beaucoup plus compliquée. En dehors de son quart de finale contre le vétéran écossais Alan McManus, les autres adversaires de Selby lui ont donné du fil à retordre : les scores serrés montrent qu’il a passé beaucoup plus de temps à la table, avec, à chaque fois, le stress de pouvoir être éliminé à tout moment. Après sa demie finale gagnée 17-15 contre Neil Robertson, il a admis qu’il était un peu fatigué après le match, mais la perspective de la finale doit donner des ailes pour revenir à son meilleur niveau. Les premiers jeux de la finale laissaient entendre que le titre ne serait qu’une formalité pour Ronnie : la suite nous a montré que Marc a été capable de puiser dans ses réserves pour, le lendemain, soulever le précieux trophée.

Evolution du classement mondial.

L’objectif avoué de Ronnie, (conquérir un 6e titre mondial pour égaler Steve Davis, et peut être un 7ème pour arriver au niveau de Stephen Hendry) va devenir de plus en pus compliqué : en effet, l’an prochain il ne bénéficiera plus de la qualification automatique pour les Championnats du Monde conférée au vainqueur de l’édition de l’année précédente et devra donc, n’étant plus dans  le top 16, participer au barrage ce qui devrait être considéré par ce génie comme une sorte d’humiliation, à laquelle il n’est pas certain qu’il se plie !


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