Magazine Cinéma

CINEMA: "21 & Over" (2013), attention film cuite !/carefull, wasted movie!

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
Après le succès surprise de Very bad trip en 2009, il n’était guère étonnant de voir l’industrie cinématographique livrer pelletée de pelloches surfant sur la vague du film de Todd Philips en reprenant comme thème la soirée souvent bien arrosée qui va tourner au cauchemar.
A tel point qu’il serait judicieux, au vu des nombreux rejetons engendrés depuis, de trouver un nouveau genre dans lequel tous ces films sentant la vinasse et la sueur pourraient se retrouver comme des coqs en pâte. Retour sur l'un d'entre eux : 21 & Over (2013) de Jon Lucas et Scott Moore.
After Hangover’s unexpected success in 2009, it was not surprising to see the cinematographic industry deliver tons of movies riding the wave of Todd Philips's movie by using the well-known theme of the party turning into a nightmare.
It would actually be smart, in view of the numerous films engendered since then, to find a new genre in which all these cheap-wine-and-sweat-smelling movies could belong. Back to one of them: : 21 & Over (2013) de Jon Lucas and Scott Moore.
More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Soyons d’emblée honnêtes, le film « de binouze » (appelons-le comme ça) n’a pas pour vocation à déballer de grands discours métaphilosophiques sur la condition humaine au 21ème siècle ou de tisser une habile radiographie sociologique sur les liens intercommunautaires qui se créent ou se délitent lors de ces soirées de beuverie.
Non, il permet surtout au spectateur de poser son cerveau sur le siège du voisin et de se laisser emporter par la folie du réalisateur et des scénaristes capables d’inventer moult situations improbables et loufoques comme nous l’ont prouvé Projet X , Supergrave, la saga Very Bad Trip, la version féminine Blackout total et plus près de chez nous avec l’excellent Baby-sitting.
21 & over ne déroge pas à la règle, empruntant allégrement de-ci, de-là des éléments sur tous les exemples précités, pour accoucher l’histoire d’un trio d’amis (Supergrave) organisant une soirée de biture pour l’un d’entre eux (Projet X) qui fête ses 21 ans, âge où aux États-Unis tu peux enfin acheter de l’alcool...alors que tu peux déjà conduire une bagnole depuis tes 16 ans !! Mais bon passons.
Le tout mis en boîte, pour leur première réalisation, par les deux scénaristes de Very Bad Trip, Jon Lucas et Scott Moore, n’en jetez plus vous avez le tiercé gagnant mesdames et messieurs !!
Évidemment la soirée va rapidement tourner au fiasco lorsque le principal intéressé (Justin Chon) va tomber dans une léthargie éthylique, due aux hectolitres d’alcool ingurgités, à la veille d’un rendez-vous capital pour sa carrière. Une course contre la montre s’engage alors pour les deux comparses tenant encore debout (Miles Teller et Skylar Astin) pour retrouver l’adresse de leur camarade, le ramener à bon port afin d’éviter le courroux de son père, le redoutable Dr Chang.
S’il est de coutume de ne pas trop tirer à boulets rouges sur les défauts des premiers films, comme il est de bon aloi de trouver tous les bébés beaux à leur naissance malgré leur tête d’extraterrestre, on se rend compte très vite que la réalisation ne sera pas forcément le point fort de Lucas et Moore.
Les bougres, ne faisant guère preuve d’originalité, se contentent de reprendre certains poncifs des films qu’ils ont dû visionner, comme les passages clippés sur fond de hip-hop, montages saccadés sur fond de hip-hop et scènes au ralenti sur du hip-hop toujours.
Là où la vraie personnalité des deux bougres se fait ressentir, est lorsque les scénaristes qui sont en eux laissent parler leur imagination. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’en manquent pas pour inventer toutes les péripéties qui émaillent le récit afin de faire passer une soirée d’anthologie à leurs personnages (et au spectateur accessoirement) tout en maintenant ce sentiment d’urgence donnant tout son sel au récit.
Tout y passe, du chef des pompoms hystérique voulant les matraquer à coups de batte, à la fraternité tenue par latinos sadomasochistes, en passant par un bison (oui oui un bison) et même si toutes ces idées arrivent bien souvent comme un cheveu sur la soupe, elles parviennent néanmoins à être toutes assez barrées pour que l'on se sente en implication avec ce trio d’acteur, à l’alchimie parfaite, dans leur folle aventure.
On s’attache à ces personnages, entre le looser décomplexé, le coincé très propre sur lui et le fils à papa qui va découvrir la transgression aux cotés de ses potes, le film se permet même une introspection de ses protagonistes qui semblent chacun à leur façon perdus dans un monde qui ne leur laisse aucun libre-arbitre.
Cette soirée est aussi pour eux le moyen de sortir des dictats et des conventions imposés par la société.
Ça excitera la fibre de quelques intellos du fond de la classe.
Bien sûr 21 & over ne fait pas dans l’humour raffiné à la Audiard, et la bonne majorité des gags dépassent rarement le dessus de la ceinture, mais demande-t-on à un film d’être plus intelligent que sa profession de foi ne le prétendait, là ou tant de films festivaliers passent leur temps à péter plus haut que leur derrière auto-satisfait ?
21 & over déballe ses 1h30 de conneries, dans le bon sens du terme, sans qu’on ne s’ennuie une seconde et on rit sans se forcer, au fond que demander de plus ?
Certes cela n’en fera pas un nouveau fleuron de la comédie américaine qui commence à atteindre une certaine fin de cycle, mais peut se voir comme un agréable plaisir coupable à proposer lors d’une soirée arrosée entre potes, et si le message passe, pourquoi pas les dissuader de se prendre une murge la veille d’un entretien.
C’est déjà ça, et l'on ne s'en privera pas.
TomR


Note : Sortie du film en DVD, Blu-Ray & VOD le 2 juillet 2014 en France.
En savoir plus: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194474.html
Widgets Amazon.fr



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bullesdeculture 3369 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines