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Jimmy’s Hall de Ken Loach

Publié le 01 juillet 2014 par Emidreamsup @Emidreamsup

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Il y a 8 ans Ken Loach repartait de Cannes avec une Palme d’Or pour son film politique sur fond de guerre, Le Vent se lève. Avec Jimmy’s Hall, il est de retour en Irlande et nous plonge au cœur de son histoire.

Pour qui ne connaît pas l’histoire de l’Europe et plus spécifiquement celle du Royaume-Uni, l’accès au récit risque d’être un peu difficile. Le film peut pendant les premières minutes paraître peu compréhensible et déstabilisant. Cependant, on constate rapidement queLoach ne veut aucunement faire une leçon d’histoire. Il s’attache ici à l’humain. Jimmy Gralton (Barry Ward) est la bête noire de sa région. Après avoir émigré aux Etats-Unis, il est de retour au pays. Des envies de liberté plein la tête, il rouvre la salle de danse du comté. En faisant cela, il s’attire les foudres de l’Eglise. En s’attachant donc à l’humain, le cinéaste britannique fait de la politique.

Jimmy est de gauche dans un pays où le communisme est le diable. Jimmy propose des soirées dansantes dans une région où l’Eglise a les pleins pouvoirs. Il y a quelque chose de Footloose dans ce Jimmy’s Hall. La danse est interdite et on se retrouve à diaboliser toute personne voulant exprimer sa liberté et l’envie de vivre comme elle l’entend. Qui aurait pensé que Loach pourrait faire un relecture de cette comédie musicale en lui apportant une dimension historique et politique supplémentaire ? C’est bien là tout le talent du cinéaste. Partir d’une histoire simple et lui donner des dimensions diverses mêlant la réflexion et le divertissement. Car si on a clairement une réflexion autour du rôle de l’Eglise, ce film propose aussi bon nombre de saynètes qui feront rire et sourire.

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