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J’aurais dû me méfier en cochant ce roman ambitieux à la couverture qui déjà me faisait peur quand je l’ai vu proposé chez Babelio. J’étais en retard. Il fallait choisir vite et j’ai subitement pensé à une série qui m’avait bien plu en son temps celle des Fourmis de Werber. J’ai eu ma période SF avant le blog, alors pourquoi pas m’y replonger, me suis-je dit. Sauf que je n’ai pas pu continuer longtemps ma lecture. Ce roman me dépasse tout simplement!
Voici les mots employés à son sujet, trouvés dans l’interview de l’auteur par Jérôme Vincent : Littérature transgressive, thriller psychanalytique, roman de science-fantasy, roman mythologique, épopée Homérienne, roman des pistes: théologie, physique quantique, biologie (mutations, manipulations génétiques, métamorphoses)
Bon pourquoi pas? Tout ça est très intéressant en soi et ne m’effraie pas sauf que, voilà, je n’ai pas pu supporter certaines scènes trop répétitives, de sexe et surtout de sadisme, en particulier celles sur les animaux et la première, d’emblée, donne le ton dès le premier chapitre: pauvre belle araignée! Bien sûr Claire, la tortionnaire, n’est qu’une petite fille et a l’excuse de l’âge Bien sûr, Daren, le parricide, l’élément noir amoureux des arachnides, a l’excuse de la folie, n’empêche, j’ai eu aussitôt envie de jeter ce livre par dessus bord, très loin de moi.
Réaction injuste et épidermique, je le reconnais. Les spécialistes de SF éprouvent, me semble-t-il, un grand respect envers l’auteur. J’ai donc continué vaillamment pour l’abandonner définitivement quelques pages plus loin. A quoi bon puisque je n’éprouvais aucun plaisir?
Les noms des chapitres sont pourtant choisis pour intriguer, attirer ou repousser: Katarsis, Asylum, Transfer, Narkose, Deus ex machina, Karcinoma, Exérèse, Gnosis.
Les références avouées par l’auteur sont intéressantes et en imposent: Tolstoï, Einstein, Cronenberg, Dick, Virgile, Eluard, Eisenberg, Citati, Ballard, Wolfe, St Jean de Patmos, Cioran, Lynch.
Les citations sont belles et méritent le respect: Dante, Lacan, Klossowski, Cioran, Lieberman, Gandhi, Nehru, Bourdil …
Ça ne m’a pas suffi mais trop c’est trop aussi!
Je vous renvoie aux meilleurs billets qui en parlent dont celui de Cachou
Voici la quatrième de couverture et mes remerciements à Babelio pour cet envoi.
Si vous êtes médecin légiste et que la thyroïde d’une jeune autopsiée s’envole en battant des ailes, si vous héritez d’un calmar transgénique qui adore aligner les jeux de mots stupides, n’ayez pas peur ! Cela pourrait être encore pire… Assister au massacre de vos parents adoptifs par votre frère jumeau, par exemple. Ou bien vous faire opérer d’une tumeur au cerveau ayant l’apparence d’un serpent fossile.
Il ne vous resterait alors plus qu’à sombrer dans l’alcool, sauf si un cadavre vous dérobe votre bouteille de Jack pour la boire cul sec! C’est là que débouleraient les questions sérieuses ! Et si tous ces événements étaient d’une nature autre ? Si la réalité se déglinguait pour de vrai ?
Anjel, lui, veut des réponses. Il se lance dans une quête jusqu’au mystère de ses origines, par-delà les portes de notre perception, quelque part où se déroule un affrontement aux enjeux universels.
Mais gare : un univers peut en cacher un autre, et on ne gagne pas toujours au change.
Le crépuscule des chimères, Jacques Barbéri, Roman, (La Volte, 2013, 252 p.)
Même billet sur mon autre blog ICI