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La Maison du Diable

Publié le 02 juillet 2014 par Olivier Walmacq

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genre: épouvante, horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1963
durée: 1h50

l'histoire: Le Dr Markway qui effectue des recherches dans le domaine de la parapsychologie tente une expérience de perception extrasensorielle avec un groupe de personnes réunies dans un vieux manoir réputé hanté. Dès le départ, des bruits insolites terrorisent les habitants de la demeure.

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, il semblerait que le scénario de La Maison du Diable, réalisé par Robert Wise en 1963, soit librement inspiré de The Library, la nouvelle de Hester Holland en 1933. Le genre "maison hantée" a connu de nombreux films. Indéniablement, La Maison du Diable reste la ou l'une des plus grandes références du genre. Mieux encore, ce classique de l'épouvante inspirera de nombreuses générations de cinéastes, que ce soit Stuart Rosenberg avec Amityville: la maison du Diable, ou encore Tobe Hooper avec Poltergeist, pour ne citer que ces exemples.
Le réalisateur, Jan De Bont, signera même un remake, Hantise, en 1999, une grosse bouse en l'occurrence.

Au moment de sa sortie, La Maison du Diable écopera d'une interdiction aux moins de 13 ans. Toutefois, l'interdiction sera revue à la baisse par la suite (donc interdit aux moins de 12 ans) lors du changement de lois et lors de ses passages télévisuels.
Au niveau de la distribution, ce film d'horreur réunit Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn, Fay Compton, Valentine Dyall, Rosalie Crutchley et Lois Maxwell. Robert Wise a déjà réalisé plusieurs films fantastiques, notamment la suite de La Féline, donc La Malédiction des Hommes Chats

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Déjà, à l'époque, le cinéaste peut s'appuyer sur de nombreux classiques du cinéma (dans des genres toutefois différents): West Side Story, La Mélodie du Bonheur ou encore Le Jour où la Terre s'Arrêta. Visiblement, Robert Wise est un grand fan du cinéma et du suspense hitchcockien.
Le réalisateur semble avoir beaucoup apprécié des chefs d'oeuvre tels que Les Oiseaux et surtout Psychose. D'ailleurs, au niveau de sa tonalité, de son ambiance putride et de ses thématiques, le scénario de La Maison du Diable n'est pas sans rapeler le superbe Psychose. Attention, SPOILERS !

Mal dans sa peau et dans sa vie, Eleanore Lance (Julie Harris) accepte l'invitation du Dr John Markway (Richard Johnson), qui mène des recherches sur les maisons hantées : il vient d'obtenir l'autorisation de séjourner dans Hill House. Cette maison, construite 90 ans plus tôt par Hugh Crain, a vu se dérouler depuis de nombreux décès inexpliqués.
Markway a donc convié trois témoins à le rejoindre : d'un côté Luke Sanderson (Russ Tamblyn
), un jeune homme profondément matérialiste, puis Theodora (Claire Bloom) et Eleanore, le couple féminin qui, selon Markway, sert de "capteur" des phénomènes psychiques.

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Les deux jeunes femmes, que tout oppose, nouent rapidement une relation dans laquelle se mêle haine et forte amitié. Au niveau du scénario, on retrouve de nombreuses similitudes avec Psychose, que j'ai déjà cité plusieurs fois: la fuite en voiture de l'héroïne principale, une maison étrange et le thème de la folie (voire même de la paranoïa) comme toile de fond de ce thriller horrifique.
Toutefois, le film d'Alfred Hitchcock n'est pas la seule référence de Robert Wise. En effet, La Maison du Diable partage également de nombreuses similitudes avec La Nuit de tous les Mystères qui a pour vedette l'excellent Vincent Price.

Néanmoins, il ne faut pas caricaturer La Maison du Diable à une succession d'emprunts et de références. Indéniablement, le long-mértage de Robert Wise possède son propre style. Certes, on retrouve tous les ingrédients du genre "maison hantée", à savoir une demeure inquiétante, des grincements, des bruits étranges et la thématique de la réalité déformée par la puissance de l'image, entre autres, le miroir. Mais la thématique principale du film reste la folie et plus précisément l'hystérie.
En résumé, pour l'héroïne principale, Eleanore, la maison hantée symbolise le bouleversement, le renversement et la renvoie face à ses propres traumatismes infantiles. Je n'en dis pas plus... Bref, dans son genre, La Maison du Diable a bien mérité son statut de grand classique du cinéma d'épouvante. 

note: 17/20


La maison du diable - Trailer par enricogay


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