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Ed Brubaker et Sean Phillips – Fatale, A l’Ouest de l’Enfer (Tome 3)

Par Yvantilleuil

Ed Brubaker et Sean Phillips - Fatale, A l'Ouest de l'Enfer (Tome 3)À l’inverse des deux tomes précédents, celui-ci invite à suivre la destinée de quatre incarnations de la femme fatale à quatre époques différentes. Reprenant les épisodes #11 à #14 de cette saga réalisée par le duo de Criminal et d’Incognito, ce troisième volet emmène donc le lecteur de la France moyenâgeuse à la Roumanie durant la Seconde Guerre Mondiale, en passant par le Texas et le Colorado.

L’épisode #11 se déroule en 1936 au Texas et invite à suivre les pas d’une Joséphine partie à la recherche d’Alfred Ravenscroft, un écrivain qui évoque l’histoire d’une femme ayant des pouvoirs similaires au siens dans l’un de ses romans. Le second chapitre se passe en France en 1286, en compagnie de Mathilda, une sorcière mise au bûcher pour avoir exercé d’étranges pouvoirs sur les hommes du village. L’épisode #13 présente une femme fatale qui est à la tête d’une bande de desperados en 1883 dans le Colorado et emmène donc le lecteur à l’époque du far west sauvage. Le dernier récit suit la piste d’un étrange groupe d’individus en Roumanie, qui se servent de la Seconde Guerre Mondiale pour couvrir leurs méfaits.

À travers ces quatre époques, le lecteur en apprend plus sur les mystères qui planent autour de cette femme qui attire le regard de tous les hommes qu’elle croise. De la découverte de ses pouvoirs à cette mystérieuse organisation qui tente de la tuer par tous les moyens, en passant par des hommes visiblement insensibles à ses charmes, Ed Brubaker lève progressivement le voile sur la quête de Joséphine. Mais, si ses quatre portraits offrent quelques clés de compréhension, le mystère demeure tout de même encore très épais et les questions sont encore nombreuses.

En voyageant à travers les époques, Ed Brubaker parvient également à montrer un visage différent de son héroïne. Joséphine n’est en effet plus uniquement une manipulatrice d’hommes, mais également une victime qui cherche à comprendre ce qu’il lui arrive et qui vit son pouvoir de séduction comme un fardeau la réduisant à un vulgaire objet de désir.

Malgré le découpage en quatre histoires indépendantes, la lecture s’avère très cohérente, offrant une vue plus globale et un éclairage supplémentaire sur les personnages et les mystères qui l’entourent. Visuellement, Sean Phillips n’a plus à prouver sa complémentarité avec Brubaker et distille à nouveau une ambiance qui s’installe au diapason du scénario. Sans oublier la colorisation, qui est l’œuvre d’Elizabeth Breitweiser et de l’incontournable Dave Stewart.

Une très bonne saga !


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