Tiré de l’étagère | L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes de Karine Lambert

Ranger le dernier best-seller à la mode amène souvent à redécouvrir des chefs d’oeuvre cachés bien au chaud dans sa bibliothèque.

Puisque la mode est aux femmes fortes et indépendantes, il faut que votre main saisisse le premier livre de Karine Lambert.

Un brin idéaliste, totalement féministe, parfaitement irréaliste, le titre du roman a le plaisir de faire frémir pas mal d’hommes et même de faire grimacer quelques femmes. Et pourtant L’Immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes est un livre jovial totalement positif et même plein d’espoir. On vous raconte.

De quoi ça parle? Juliette est la nouvelle locataire d’un immeuble bien particulier. Enfin c’est ce qu’on dit dans le quartier. Cet immeuble n’est habité que par des femmes et mené de main de maître par celle qu’on appelle « la Reine ». Cette vieille dame qui n’exige qu’une règle : aucun homme dans l’immeuble. Mais qu’est-ce qui pousse Simone, Rosalie ou Giuseppina à vivre ici ?

Qu’est- ce qu’on en pense? Au départ, ça fait rire, un peu, comme les histoires d’une accro du shopping. Après on s’attache à ces kamikazes de la vie qui ont décidé de faire une croix sur les hommes. Enfin, pas d’hommes… c’est vite dit car derrière une dictature féministe primaire, il y a des failles, des hauts de coeur et surtout pas mal de souvenirs masculins sur ces 5 étages … Contrairement à Sous les Jupes des Filles, il est impossible de s’identifier à une de ces douces furieuses, mais dans l’évocation d’un homme ou d’un souvenir, il se peut que le livre se referme comme pour savourer aussi avec poésie un moment vécu, un peu lointain.

Bref, on adopte, on conseille, on lit, c’est le roman de gare parfait pour voir un peu plus loin que le bout de son nez.