genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2008
durée: 1h30
l'histoire: Une balade champêtre va tourner au cauchemar quand des jeunes gens vont être invités à diner chez leurs hôtes, les propriétaire de la ferme Blackstock.
la critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas une surprise: les succès des sagas Saw et Hostel ont relancé la mode du torture porn au cinéma et en vidéo. Les producteurs ont trouvé un nouveau filon qui rapporte beaucoup et ne demande pas un très gros budget. Depuis le milieu des années 2000, on ne compte plus les ersatz de Saw et de Hostel. Qu'on le veuille ou non, les films de James Wan (donc Saw) et d'Eli Roth (Hostel et Hostel chapitre 2) ont marqué les esprits et semblent plaire tout particulièrement au public adolescent. Gregory Mandry vient donc apporter sa modeste pierre à l'édifice, avec Cannibal Kitchen, réalisé en 2008.
Le film n'a pas bénéficié d'une sortie dans les salles obscures. Il faudra donc se contenter d'un "direct to dvd", ce qui est rarement bon signe, même si on relève quelques exceptions. C'est par exemple le cas de The Collector et de sa suite, The Collection, les deux films ayant été réalisés par Marcus Dunstan. Reste à savoir ce que vaut concrètement Cannibal Kitchen.
Pour la petite anecdote (sans intérêt par ailleurs), le film est également connu sous le nom de Gnaw (c'est aussi son titre original). Le scénario de Cannibal Kitchen brille par sa simplicité et se résume en deux petites lignes.
Attention, SPOILERS ! Une balade champêtre va tourner au cauchemar quand des jeunes étudiants vont être invités à diner chez leurs hôtes, les propriétaire de la ferme Blackstock. Rapidement, nos héros prennent conscience qu'ils sont prisonniers d'horribles cannibales.
Au niveau des influences, Cannibal Kitchen ne vient pas seulement renifler du côté de Saw et de Hostel. En vérité, on se croirait presque devant un remake ou une copie avariée de 2001 Maniacs, qui était déjà à la base un remake de 2000 Maniacs, le célèbre film de Herschell Gordon Lewis.
Là aussi, on retrouve des étudiants sortis tout droit d'un magazine de mode, des bimbos en puissance, une ambiance décomplexée du gland et des séquences gores qui ne lésinent pas sur les hectolitres de sang. Autre influence majeure de Cannibal Kitchen: Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper. Oui, Gregory Mandry fait partie de ces fans du cinéma trash et semble connaître sur le bout de ses doigts ses classiques et ses références. Hélas, Cannibal Kitchen a bien du mal à soutenir la comparaison avec ses modèles. La faute revient essentiellement à un scénario sans surprise, souvent incohérent et profondément idiot.
En résumé, Cannibal Kitchen souffre d'un sérieux air de déjà-vu. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un petit nanar qui pourra éventuellement amuser ceux et celles qui ne sont pas de grands habitués du genre. En revanche, pour ceux qui sont initiés au cinéma trash, ils risquent de trouver le temps un peu long. A cela, il faut ajouter de nombreuses situations rocambolesques et sans queue ni tête.
Autre défaut du film (ça commence à faire beaucoup...), les protagonistes ne présentent aucun intérêt. Même remarque concernant l'interprétation, dont on ne retiendra pas grand chose. Chronique courte aujourd'hui, mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur ce petit nanar horrifique.
note: 04/20
note nanardeuse: 12/20