genre: aventure
Année: 1963
durée: 2 heures
l'histoire: Le deuxième classe Adrien Dufourquet est témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes
La critique d'Alice In Oliver:
Certes, L'Homme de Rio, réalisé par Philippe de Broca en 1963, n'est pas l'adaptation d'une bande dessinée des aventures de Tintin. Pourtant, par le style et les multiples références du film, impossible de ne pas songer au plus célèbre des reporters, créé par Hergé.
Au niveau de la distribution, ce film d'aventure réunit Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais, Simone Renant, Adolfo Celi, Roger Dumas, Daniel Ceccaldi et Lucien Raimbourg. Le scénario est le fruit de la collaboration entre Philippe de Broca (donc à la fois réalisateur et scénariste), Jean-Paul Rappeneau, Ariane Mnouchkine et Daniel Boulanger.
D'ailleurs, les scénaristes ne cachent pas leurs principales influences, à savoir plusieurs albums des aventures de Tintin, entre autres, L'Oreille Cassée, Le Lotus Bleu, Le Secret de la Licorne, Les Sept Boules de Cristal, Les Cigares du Pharaon ou encore Tintin en Amérique.
Encore une fois, le scénario de L'Homme de Rio est très influencé par l'univers de la bande dessinée, mais pas seulement. En effet, le film emprunte aussi à l'univers d'Alfred Hitchcock, notamment Les 39 Marches et La Mort aux Trousses. Aujourd'hui, on peut considérer L'Homme de Rio comme un classique du cinéma français.
D'ailleurs, ce film d'aventure va inspirer plusieurs générations de cinéastes, entre autres, Hayao Miyazaki, avec Porco Rosso, Steven Spielberg avec la trilogie Indiana Jones, et Luc Besson avec Le Cinquième Elément. En l'occurrence, Philippe de Broca sait qu'il possède un atout majeur, à savoir Jean-Paul Belmondo, qui effectue lui-même toutes les cascades du film et sans protection.
D'ailleurs, les deux hommes collaboreront à nouveau ensemble dans Les Tribulations d'un Chinois en Chine, que l'on peut considérer comme une suite de L'Homme de Rio. Tout du moins, les deux films forment une sorte de dyptique.
Attention, SPOILERS ! Adrien Dufourquet (Jean-Paul Belmondo) est un jeune appelé du contingent voyageant en train jusqu'à Paris, Gare de Lyon, pour profiter à plein de sa semaine de permission en compagnie de sa fiancée Agnès.
Presque au moment même de son arrivée, un vol a lieu au Musée de l'Homme au Trocadéro dans lequel un malfaiteur s'est emparé d'une mystérieuse statuette maltèque. Le Professeur Catalan, qui s'est précipité sur les lieux, explique à la police que cet objet a priori sans valeur autre qu'archéologique fait partie d'un trio de statuettes ayant fait l'objet d'une expédition qu'il avait menée avec deux autres collègues, dont feu le Pr Villermosa, le père d'Agnès.
Réunies, les trois statuettes maltèques sont censées détenir le secret d'un trésor enfoui au Brésil. Peu après, Catalan est enlevé à son tour. Alors qu'Adrien parvient à rejoindre Agnès chez elle, celle-ci est également kidnappée devant les yeux de l'infortuné jeune homme.
Adrien part aussitôt à la poursuite des ravisseurs. Cette succession d'actes criminels déclenchent alors une véritable réaction en chaîne qui voit Adrien se retrouver à Rio pour délivrer Agnès avant de suivre sa belle à la quête des autres statuettes. De rencontres inopinées en péripéties toutes plus incroyables les unes que les autres, nos deux tourtereaux aux caractères bien trempés effectuent un voyage périlleux et mouvementé à travers le Brésil.
Comme je l'ai déjà souligné, L'Homme de Rio est bel et bien une adaptation des Aventures de Tintin, en sachant que le film multiplie les références et les clins d'oeil. Je ne vais pas à nouveau les citer. Je l'ai déjà fait. Le pari est pour le moins risqué.
Toutefois, Philippe de Broca s'en sort à merveille et propose un scénario solide, avec son lot de séquences d'action et de cascades souvent impressionnantes. Il s'agit avant tout d'un film à grand spectacle et d'un divertissement populaire. Ce qui ne signifie pas que Philippe de Broca prend son public pour un imbécile. Bien au contraire. Oui, le film est bourré de références mais il réalisé comme une oeuvre de la Nouvelle Vague. Philippe de Broca maîtrise son sujet et signe tout simplement un petit bijou du cinéma français. On en redemande !
note: 17/20