{Cinéma} Le conte de la princesse Kaguya

Adapté d’un conte populaire japonais « Le couper de bambou », un des textes fondateurs de la littérature japonaise, Kaguya, « la princesse lumineuse », est découverte dans la tige d’un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.

Un nouveau film sortant des studios Ghibli, réalisé par Takahat en prime, c’est pour moi immanquable ! Ce nouveau film d’animation s’annonçait superbe, grandiose. Et c’est vrai, visuellement c’est certainement le plus beau film d’animation qu’il m’ai été donné de voir. Tous les dessins sont absolument superbes, tels des aquarelles. Esquisses, traits de crayon, tout est visible à l’écran et le résultat vraiment magnifique.
Un grand soin a été apporté aux décors, aux couleurs, à chacun des traits de ce qui représente à mes yeux une véritable œuvre d’art. J’ai tout particulièrement aimé les paysages, véritable ôde à la nature mais aussi les scènes où Kaguya est bébé. Les mouvements du personnage sont absolument parfaits, et très touchants. Cela a beau être du dessin, les mouvements sont très réalistes, un peu comme si un véritable bébé se mouvait à l’écran.
En ce qui concerne l’histoire, il s’agit de l’adaptation d’un classique de la littérature japonaise, Le Conte du coupeur de bambous, plusieurs fois adapté à l’écran, sous forme de manga ou de films en prises de vue réelle.
Au départ, l’histoire est très belle, teintée de magie, de poésie et de beaucoup de douceur. D’humour aussi.
La petite Kaguya grandit sous les yeux de ses parents adoptifs et du spectateur. Elle devient une belle et jeune princesse à qui son père veut offrir ce qu’il y a de plus beau et que tous les hommes rêvent d’épouser. Ce que je pensais être au départ un conte écologique se met alors à prôner la liberté, l’émancipation féminine. Jusque là j’étais totalement éblouie, par le fond et par la forme mais la fin du film m’a totalement laissé pantois. Je ne l’ai pas comprise. Peut-être faut-il connaître le conte dont est tiré le film pour en comprendre toute les subtilités. Moi je l’avoue je n’ai pas compris la fin où le fantastique reprend les rênes de l’histoire et qui m’a semblé manquer de transition.
Après avoir lu quelques informations sur le conte original (que vous trouverez ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kaguya-hime), je pense que l’adaptation cinématographique manque de quelques éléments qui permettent au public occidental de tout comprendre. Le film fait tout de même déjà plus de 2 heures, j’imagine que le réalisateur n’a pas souhaité le rallongé, souhaitant mettre l’accent sur d’autres aspects de l’histoire cités plus haut.
Cela reste un film absolument superbe, à voir, ne serait-ce que pour l’admirable beauté des dessins.