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Rival Sons, Great Western Valkyrie

Publié le 06 juillet 2014 par Neodandy @Mr_Esthete

Jay Buchanan Clip Rival Sons

Les Rival Sons signent un nouvel album que l’on percevait prometteur. La chose est bien accomplie et ce, en 10 morceaux aux tonalités partagées à la fois entre un Rock ascensionnel, des pauses plus calmes et plus posées et, pour finir, l’expression d’un Blues injustement délaissé par d’autres artistes du type des Black Keys. Il ne faudra pas non plus s’offusquer à percevoir dans le travail du quatrième album du groupe Américain une véritable mosaïque musicale : ce sont de multiples influences qui peu à peu se sont accumulées comme un héritage.

Lyrics Great Western Valkyrie Rival Sons

   Dans "Good Things", Jay Buchanan, le chanteur de la formation musicale, pourrait être un digne fils spirituel de Robert Plant (Led Zeppelin) tant l’interprétation en parait inspiré de bout en bout avec ce petit quelque chose. Ce n’est pas seulement le détail, crucial il est vrai, des synthétiseurs qui nous rappellerait un vague air des The Doors : chaque piste est un au cœur de mélodies dignement appropriées par les Rival Sons. Encore une fois, dans quelle catégorie se range ce nouvel album des inspirés Rival Sons ? Ce qui domine indéniablement est à situé dans une survivance assumée des années 1960 et des seventies. On ne doute pas une seule seconde que sous toutes ces mélodies si bien inspirées et assumées, la volonté est de se servir du meilleur, de ce qui parle à tout à chacun, de belles références et des citations qui contribuent à édifier un savoir-faire qui est devenu celui des Rival Sons.

   Ce que l’on perçoit indéniablement étant qu’une construction faite dans la continuité permet à Great Western Valkyrie de s’écouter aisément, avec des transitions presque naturelles malgré des découpages et des atmosphères bien distinctes. Ainsi, les 10 extraits se découpent d’un point de vue sensible avec un véritable crescendo durant les 4 premiers récits de "Electric Man"; "Good Luck"; "Secret" puis "Play the Fool" avant de retomber sur une parenthèse plus sage avec "Good Things".

   Great Western Valkyrie est avant tout rythmé par une première identité avec, à savoir, une tonalité poussée vers un Rock’N Roll vital, agressif tout en étant classique. Les guitares électriques forcent leur position puis laissent le cœur vocal du groupe exprimer de brèves petites histoires lyriques. Certes, les thèmes et les paroles s’imprègnent eux aussi d’un certain déjà-vu avec "Rich and the Poor" (Piste 7) et même d’une volonté à la mélodie facilement mémorisée avec "Electric Man" (Piste 1) ou "Good Things". L’abandon de la complexité des paroles n’obscurcit en rien la diversité proposée par les 10 pistes de Great Western Valkyrie.

Note Great western valkyrie rival sons

   "Where I’ve been" nous entraine sur une douce ballade à l’ambiance profondément blues tandis que, précédemment et durant les 4 premiers morceaux, nos oreilles s’étaient accommodées de séquences musicales plus électriques, plus violentes et surtout bercées par le Rock. Dans une sorte de compromis et d’entre deux, le single "Open my eyes" est une rencontre presque au centre de ce quatrième album où les sons électriques patientent avant de laisser Jay Buchanan délivrer de sages paroles; le tout étant ensuite souligné d’une discrète basse. "Belle Starr", récit d’une rebelle devenue icône, n’ôte en rien toute la majesté de la plus longue et de la plus intrigante et ultime piste "Destination on Course". Une conclusion majestueuse; troublante par ses chœurs féminins; perçante par une rythmique maitrisée et pourtant non linéaire du guitariste Scott Holiday. En à peu près 8 minutes, cette aparté transgresse sensiblement les règles et la douceur établie entre "Where I’ve been" et "Belle Starr" : les dernières notes fondent littéralement dans un mélange quasi sous le goût et le coup de substances illicites.

Critique Review Avis
Que manquerait-il à Great Western Valkyrie pour être en de nombreux aspects … Parfait ? Quand bien même on pourrait reprocher au groupe d’être bien proche de "motifs" récurrents avec "Rich and Poor" ou avec l’émotif "Where I’ve been" pour exprimer le sentiment amoureux; la surprise est bien au rendez-vous à la fois au sein de la composition et du découpage choisi. De même, l’ultime refuge est une source inattendue dans un rythme tantôt psychédélique tantôt déliquescent d’un quatrième album qui sait tenir de nombreuses promesses.

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D’un point de vue sensible et personnel, seuls quelques thèmes et quelques compositions mériteraient d’être complétées, au plaisir, par des écritures moins traditionnelles et plus exigeantes dans la présence de la batterie. "Play the fool" ou "Rich and Poor" sont, par excellence, deux bonnes interprétations mais qui auraient peut-être gagnées à se voir complétées d’autres réalisations. Quoiqu’il en soit, si tout essai est perfectible, les Rival Sons s’avèrent extrêmement convaincants. Alors que le Blues et le Rock des années 1970 est un schéma musical souvent apprécié puis délaissé par d’autres groupes "Indépendants", Rival Sons le réhabilite avec des lettres de noblesse. Evidemment, on en redemande et l’on attendra sagement une autre signature de cette qualité. Sur le Blog La Maison Musée, l’écoute nous a pour le moins enchanté dès notre découverte !


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