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Deux jour une nuit, encore un grand film pour les Dardenne

Publié le 07 juillet 2014 par Tempscritiques @tournezcoupez

 Le tapis rouge du festival de Cannes, les frères Dardenne l’ont foulé pour chacun de leurs films depuis Rosetta, et rares sont les fois où nos amis belges sont repartis bredouilles de la croisette ..  Cette année ils présentaient. Malgré d’indéniables qualités, Deux jours une nuit n’est pas récompensé par le jury de Jane Campion.

Deux Jours une nuit dardenne cotillard

On ne change pas de bonnes habitudes. A deux pas du salon de coiffure de Cécile de France dans Le Gamin au Vélo, on y trouve l’appartement de Marion Cottillard dans Deux jours une nuit. Ce qu’on est en droit de nommer "le monde des Dardenne" se retrouve ici encore, intact. Le style et les thèmes chers aux deux frères sont à nouveau présents dans cette aventure sociale humaine et humaniste.

Sandra (Cotillard, donc) a deux jour pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime, afin de garder son poste au sein de l’entreprise. Les différents protagonistes se retrouvent au pied du mur, face à un choix cornélien : assurer la pérennité de l’emploi d’une de leur collègue, ou bien profiter d’une prime qui, pour certains, s’avère indispensable. Rejetant toute forme de manichéisme, les Dardenne nous entraînent le temps d’un week-end fait de redondances et de répétitions (Cotillard tentera de convaincre chacun de ses seize collègues), mais où chaque nouvelle rencontre souligne la puissance dramatique du récit.

La réalité sociale est filmée en corps à corps avec le personnage principal, interprété avec justesse par une actrice bien dirigée. Marion Cotillard creuse avec profondeur les sentiments éprouvés par son personnage, comme elle a déjà su le faire avec brio auparavant dans De rouille et d’os, par exemple. Le génie des Dardenne s’exprime ici avec quelque chose de plus intimiste et de moins universel, mais qui n’a peut être pas l’envergure dramatique de Rosetta ou L’enfant, les deux films qui ont valu aux frangins le prestige de brandir deux palmes d’or.

Deux jours une nuit n’en reste pas moins un film fort, admirablement mis en scène, subtilement écrit et superbement interprété. Que demander de plus ?

Deux jours une nuit aff


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