Le duo suédois Bremen est de ces groupes jouant l’indicible, à mi-chemin entre voyage introspectif et psychédélie méditative, là où l’être et le néant du rock et de tout ses après se dilapident en poussières suspensives et gravitationnelles. Surgit de nulle part, ou de si peu à l’écoute, le guitariste Lanchy Orre et le claviériste Jonas Tiljander tissent, selon un dialogue expérimental et improvisé donnant le temps au temps, les mailles d’une musique atemporelle, entre kosmiche music, space rock et volutes drone, trouvant sa magnificence sur le monumental Second Launch, paru le 9 juin dernier sur Blackest Ever Black et faisant suite à un LP éponyme sorti via Skrammel Records. D’une obscure beauté, à la lisière du mystère et de la croyance, tel que l’instigue l’irréelle Static Interferences.