En attendant de revenir sur les 3 jours des Eurocks 2014, revenons sur la petite rencontre qui a eu lieu pendant le festival. On a eu la chance de passer un peu de temps avec James Johnston, bassiste de Biffy Clyro. Voilà ce qui s’est dit…
James Johnston, c’est le monsieur à gauche
« Opposites » est un album ambitieux et plutôt profond. Est-ce que vous vous êtes remis au boulot ? Et si oui, comment voulez-vous que l’album sonne ?
Oui, on travaille sur le nouvel album en ce moment. En fait, on travaille tout le temps, dès qu’on est à la maison, entre deux concerts ou festivals. On est très emballé par ce qu’on fait. On a encore quelques dates cette année, on va aller dans de supers endroits, comme l’Australie. Mais on a commencé à travailler sur l’après « Opposites ». On enregistrera certainement l’année prochaine. On veut faire les choses bien. On veut prendre notre temps. On veut que l’album soit aussi bien que possible. On peut y passer un an, deux ans et ça ne sera jamais parfait, mais on va s’y remettre l’année prochaine et on est impatient !
Est-ce que votre façon d’aborder la composition des morceaux a changé ?
Ça a peut-être changé un peu mais pas tant que ça. Simon est l’auteur des chansons, même si Ben et moi amenons quelques idées. Certaines sont pas mal, d’autres ne le sont pas vraiment mais on s’amuse à travailler ensembles sur quelques morceaux mais la plupart du temps, c’est Simon qui gère. On est ensemble depuis 15-20 ans donc on a une certaine façon de travailler qui nous est familière. Des fois, on essaie de faire les choses différemment pour voir ce que ça donne. Qui sait ce qui va se passer avec le nouvel album mais on aime cette façon de faire. C’est très excitant de créer quelque chose de nouveau. A côté de ça, on fait quelques concerts. Ça donne une sorte d’équilibre. On est plutôt content.
Vous avez enchaîné les concerts dès la sortie de l’album (janvier 2013). Est-ce que vous appréciez toujours autant la scène après tout ce temps et où trouvez-vous la force ?
On adore la scène. En fait, on est plutôt reconnaissant de pouvoir continuer à le faire après tout ce temps, même si on est encore jeune, on tourne depuis un moment. On se sent chanceux et privilégiés. On ne veut pas descendre de scène et se dire qu’on aurait pu faire mieux. On ne perd jamais ce sentiment. On veut toujours donner tout ce qu’on a. Donc on adore passer du temps du scène. C’est toujours quelque chose de magique. Et d’ailleurs, ça été encore plus amusant cette année, ce qui peut sembler surprenant mais on se sent plus cool par rapport à ça.
Vous êtes considéré comme l’un des plus grands groupes anglais du moment. Plus rien ne vous fait peur ?
Bien sûr que si ! On ne se lève pas le matin en se disant “Fuck, on est le plus grand groupe du monde”. On a toujours cru en Biffy Clyro. Et le fait que d’autres personnes le pensent aussi maintenant, ne changent pas notre envie pour ce groupe. C’est marrant d’un côté. D’une certaine façon, on a toujours l’impression d’être des gamins de 16 ans qui se lancent dans un groupe. Jouer dans de plus grandes salles ou dans des festivals plus importants, c’est excitant, mais on essaie de garder la tête froide.
Quand vous préparez votre sac pour partir en tournée, vous avez oublié tous vos t-shirts ?
(Rires) Ceci dit faire ses bagages pour la tournée, c’est très compliqué, il faut penser à tout !
Plus sérieusement, penses-tu que c’est très important de partager un moment particulier avec le public ?
Oui bien sûr. C’est très important pour nous que le concert soit à propos du public et non du groupe. On aime que le public soit la partie principale du concert. On aime créer une sorte de connexion avec le public. On est là tous ensembles alors autant partager ! On vit notre passion, on vit notre rêve, donc ça aide !
En tant que public, je peux vous dire que cette connexion se sent bien !
Super, tant mieux !
Que penses-tu de la scène écossaise actuelle ? Tu as des groupes à nous conseiller ?
Je pense que la scène écossaise est vraiment bonne. Il y a beaucoup d’excellents groupes. Certains sont déjà connus, comme Chvrches, et Frightened Rabbit. Mais il y a plein de petits nouveaux qui sont pas mal du tout. Il y a Fatherson, Alarm Bells… C’est dur d’être sur la route et de garder une oreille sur ce qui se passe en Ecosse. Je n’ai pas vu la plupart de ces groupes sur scène mais on a lu des trucs plutôt bons à leurs propos. Je pense que le futur du rock écossais sent très bon !
Et si tu avais des conseils à donner à ces petits jeunes qui démarrent ?
Il faut suivre son cœur, faire ce que tu as envie de faire et ne pas faire ce qu’on te dit de faire. Eviter de sonner comme les autres groupes. Ignorer tous les conseils !
Est-ce que tu sais qui joue aujourd’hui? Si oui, tu aurais envie de voir qui en particulier ?
Oh j’adorerais voir Robert Plant. C’est une légende. Je l’ai vu jouer à la télé, pour Glastonbury. J’ai trouvé que sa voix était absolument magnifique. J’irais bien voir Goat aussi si je peux. Ça doit être plutôt cool sur scène.
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Merci James pour ces quelques minutes. A la prochaine !