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Transformers : L’âge de l’extinction

Par Callahan21

Un film Transformers sans Michael Bay aux commandes est-il un bon Transformers ? Pour la réponse, il faudra repasser. Après une première trilogie au succès phénoménal, Michael Bay ne semble pas encore décider à prêter ses jouets. Il faut dire que le réalisateur d’Armageddon a tellement imprégné la franchise de sa patte d’entertainer destructeur qu’il est difficile de concevoir un nouveau Transformers sans lui. Malgré l’envie de laisser sa place après Transformers : La Face cachée de la lune, Michael Bay accepte de revenir pour une nouvelle trilogie. En contre partie, Paramount s’engage à produire No Pain No Gain, un projet de longue date que le cinéaste souhaite porter à l’écran. Ainsi, non seulement Michael Bay peut réaliser son film indépendant (qui lui permet de faire un break), mais en plus il ne perd pas ses Autobots. Le deal est conclu et voilà Michael reparti pour trois nouveaux films.

L’Âge de l’extinction est donc le premier opus de cette nouvelle trilogie et son objectif est clair : relancer la franchise en injectant du sang neuf. Exit donc le casting des trois précédents films. Au revoir les Witwicky et bonjour les Yeager (portés par le convaincant Mark Wahlberg). Un changement salutaire tant certains personnages étaient devenus insupportables aux yeux (et aux oreilles !) des spectateurs. Mais ces derniers vont vite déchanter. Pour un film qui prône le changement avec "Les règles ont changé" en tête d’affiche, la recette reste quasiment la même : L’Âge de l’extinction est ni plus ni moins qu’un nouveau Transformers dont le seul but est de divertir.

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Si dans la forme ce Transformers : L’Âge de l’extinction frôle la perfection, dans le fond, en revanche, ça peine encore. Michael Bay et Ehren Kruger (déjà scénariste sur Transformers 2 et Transformers 3) nous resservent les mêmes ingrédients. À tel point que les similitudes entre L’Âge de l’extinction et ses congénères sont frappantes. Un scénario pauvre, des punchlines mal dosées, une overdose de placements de marques et des personnages – pour la plupart – caricaturaux : Stanley Tucci remplace John Turturro, tandis que Nicola Peltz écope du rôle de la potiche de service, bien qu’elle soit un poil plus convaincante que Megan Fox ou Rosie Huntington-Whiteley. Des défauts que l’on aurait aimé voir disparaitre mais dont Bay et Kruger ne semblent pas avoir tirer leçon après trois films. Dommage, car ce Transformers avait les armes pour franchir un nouveau palier.

D’une générosité folle et d’une jouissance orgasmique, Transformers : L’Âge de l’extinction satisfera à coup sûr les inconditionnels de la franchise qui apprécieront le soin apporté à la 3D et la lisibilité des scènes d’action (Michael Bay ayant clairement adoucis sa caméra). Les autres préféreront retenir les trois derniers quarts d’heure du film avec un Optimus Prime en leader charismatique comme jamais. Et même si votre enthousiasme commence à s’émousser, Michael Bay parvient, en quelques lignes de dialogues, à stimuler votre impatience de découvrir un cinquième film.

TRANSFORMERS : L'ÂGE DE L'EXTINCTION ★★★
Réalisé par Michael Bay
Avec Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Jack Reynor et Stanley Tucci
Durée : 2h45min
Titre original : Transformers: Age of Extinction
Au cinéma le 16 juillet 2014.
Distribué par Paramount Pictures.


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