genre: péplum, film catastrophe
année: 2014
durée: 1h40
L'histoire: Le jeune gladiateur Milo, dont la famille fut massacrée alors qu'il n'était encore qu'un enfant par l'armée romaine dirigée par le général Corvus, fait la rencontre de Cassia, la fille du dirigeant de la ville de Pompeii dont il tombe éperdument amoureux. Mais la jeune femme est également convoitée par Corvus, aujourd'hui sénateur, et qui accepte de financer le projet immobilier du père de Cassia à la condition que ce dernier accepte de lui donner sa fille en mariage. C'est lors des jeux de l'arène que le vésuve entre en éruption. Les habitants prendront la fuite mais Milo voudra avant tout sauver la femme qu'il aime.
La critique de Nicos31:
"Pompéi" n'est peut être pas le pire film de Paul WS Anderson, mais force est de constater que le metteur en scène n'est pas capable de nous proposer un film correct. Naviguant entre film historique, histoire d'amour et film catastrophe, le dernier né du réalisateur de la catastrophique saga "Resident Evil" se classe dans la catégorie navet très facilement. Ce qui est sûr, c'est que dans cette critique, je ne m'attarderai pas à mettre en avant les qualités de ce film car il n'en a quasiment aucune.
L'intrigue tient sur un timbre poste et se révèle tellement mal exploitée que l'on ne peut qu'être exaspéré par le résultat. En soi, l'idée de départ n'était pas mauvaise mais comme d'habitude, Anderson bâcle le travail.
Rien que l'histoire d'amour entre le gladiateur meurtri par l'assassinat de ses parents et la jeune fille du monde est traité de façon si ridicule qu'elle en arrive même à friser le grotesque. Dans l'arène, Milo se montre redoutable mais en dehors des combats, il nous est présenté comme une jeune homme plein de tendresse arrivant à comprendre et à parler aux chevaux. Charmant avec la jeune Cassia, un lien très fort finit par se tisser entre eux, mais c'est sans compter sur le redoutable et corrompu sénateur romain Corvus, convoitant lui même la jeune fille et voulant à tout prix éliminer son rival. Mais le volcan dominant la cité de Pompeii verra les habitants fuire à toutes jambes la ville en direction du port. Désirant à tout prix sauver la jeune fille dont il est tombé amoureux, Milo ira jusqu'à l'autre bout de la ville pour la sauver mais devra faire face à Corvus.
Les personnages sont caricaturaux et sans consistance. Dans le rôle du jeune Milo, gladiateur au coeur sensible, Kit Harrington nous propose une interprétation sans saveur. Le comédien n'a pas le moindre charisme et se montre mauvais comme un cochon, ce qui est d'ailleurs le cas pour l'ensemble du casting. Emily Browning se montre à peine meilleure. Elle a un charme indéniable c'est certain, mais son interprétation est si fade que l'on peine vraiment à adhérer à son jeu. C'est d'ailleurs bien malheureux car son personnage est probablement le plus intéressant du film.
Quant à Kiefer Sutherland, il est tout au long du film en mode cabotinage. Comme de coutume dans ce genre de film, il faut un grand méchant et c'est au Jack Bauer de la série "24 Heures Chrono" que le rôle revient. Certes, le comédien s'est compromis dans de nombreux nanars mais là, je crois qu'il se surpasse. Dans le rôle du sénateur romain impitoyable et corrompu Corvus, l'acteur cabotine tellement qu'il en devient même hilarant malgré lui. Mais qu'est-il allé faire dans cette galère ?
Durant le dernier tiers du film, les effets spéciaux prennent le pas sur l'intrigue ce qui n'est peut être pas plus mal d'ailleurs. "Pompéi" s'ajoute donc à la longue liste de nanars du tristement célèbre Paul WS Anderson qui prouve encore une fois qu'il est l'un des maîtres du genre.
Note : 03/20 (et c'est encore trop généreux croyez moi !)