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Critique Ciné : Du Goudron et des Plumes, hypocrisie estivale

Publié le 10 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Du Goudron et des Plumes // De Pascal Rabaté. Avec Sami Bouajila, Isabelle Carré et Daniel Prévost.


J’ai pu en enchaîner des mauvais films au cinéma ces dernières années, voire même ces derniers temps mais je crois que Du Goudron et des Plumes a du mal à rivaliser. Je m’attendais à voir une comédie française pleine de charme, d’humour et de folie et je me suis retrouvé avec le film le plus long, le plus ennuyeux et le plus antipathique qu’il soit. A commencer par des personnages qui semblent tout droit sorti endroit qui ne semble pas vraiment leur faire plaisir. Je trouve ça dommage car je suis persuadé que Du Goudron et des Plumes aurait pu faire tellement de choses avec son sujet. Mais non, il ne se passe rien du tout. Je pense que ce qui m’a été fatal devant ce film c’est sa première demi-heure fourre-tout où l’on nous raconte tellement de choses que l’on est finalement perdu. Je dois avouer que j’attendais quelque chose de tellement différent de la part de ce film, pas un truc aussi mal écrit et mal fichu. Ce n’est pourtant pas un sujet qui manquait de potentiel mais j’ai comme l’impression que le but était de dire tout et rien pour finir par perdre le spectateur et donc ne plus rien lui raconter. Une fois que j’ai complètement décroché, forcément je n’avais plus du tout envie d’en voir plus, surtout que le potentiel manquait cruellement de panache.
L'été arrive à Montauban, avec les vacances, les barbecues… et le "Triathlon de l’été", compétition populaire télédiffusée. Christian, divorcé et commercial aux petites combines, n'a d’autre joie que sa fille de 12 ans.
Par amour pour elle et pour racheter tous ses petits mensonges, il accepte de participer à ce grand rendez vous sportif. Le jour où il rencontre Christine, mère célibataire et enceinte, tout semble concorder pour que Christian prenne un nouveau départ …
Rapidement, le film devient donc une sorte de navet sans goût, sans promesses, sans rien en somme alors qu’ils auraient très bien pu nous raconter l’histoire de ce commercial aux petites combines de façon légèrement différente et bien plus passionnante. Par ailleurs, on peut aussi être séduits par la prestation d’un Sami Bouajila en petite forme tout de même. Il faut dire que son personnage n’a pas grand chose de bien passionnant à nous raconter. Tout ce qui attrait à son métier est d’un ennui terrible, tout ce qui attrait de sa relation avec Christine, incarnée par Isabelle Carré, est tout aussi ennuyeux. On a déjà l’impression d’avoir vu ce genre de scènes des dizaines de fois dans le cinéma français et malheureusement, on ne peut pas dire que cela soit vraiment un compliment. Je dirais même que c’est tout le contraire. On se retrouve donc avec l’histoire de cette compétition estivale, le Triathlon de l’été, une seule petite attraction au milieu d’un film désertique et avare en bons dialogues, en bonnes scènes. Je retiens alors seulement Zinedine Soualem dans le rôle d’un patron de magasin de fête qui n’a pas le coeur à la fête (ce qui va donner quelques dialogues amusants).
Du Goudron et des Plumes est aussi un film un peu dépressif qui ne cherche pas vraiment à raconter quelque chose. Le but de ce film semble être avant tout de passer de la pommade encore et encore. Au bout d’un moment les bons sentiments ont eu raison de moi, tout simplement. Je me suis donc légèrement assoupi devant ce film, pendant une bonne dizaine de minutes et je n’ai pas eu l’impression d’avoir loupé grand chose. Car il ne se passe rien. Il n’y a aucun rebondissement qui vaut le coup d’être vu/vécu et du coup, le spectateur se retrouve dans une vraie impasse, dans ce film qui est bien trop sage avec tout le monde. C’est ça le problème des gens gentils et sages, par la suite ils finissent par nous assommés car ils ne sont pas assez amusants. Il faut toujours un bon équilibre et ce n’est pas vraiment ce qu’a réussi à trouver Du Goudron et des Plumes. bien au contraire, je dirais même que ce film est tout ce qu’il y a de plus hypocrite dans le cinéma français. Et puis bon sang, la pauvre Isabelle Carré, elle ronge le plancher avec un rôle aussi niais que celui qui lui incombe dans cette galère.
Note : 1/10. En bref, rien à sauver dans cette piquette chaudronnée aux bons sentiments dégoulinants.


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