Magazine Cinéma

John Carpenter

Publié le 11 juillet 2014 par Cinephileamateur
John Carpenter État civil : Né John Howard Carpenter le 16 janvier 1948 à Carthage (New-York - États-Unis).
Métier cinématographique : Réalisateur - Scénariste - Producteur - Compositeur.
Filmographie sélective : Assaut, Halloween la nuit des masques, Fog, New-York 1997, The Thing, Christine, Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, Invasion Los Angeles, L'antre de la folie, Le village des damnés, Los Angeles 2013, Vampires, The Ward...
Films que je préfère à ce jour : Halloween la nuit des masques, Le roman d'Elvis, New-York 1997, Christine, Starman, Vampires.
Film que j'aime le moins à ce jour : Ghosts of Mars.
"Je ne changerais absolument rien à ma carrière. Je suis ravi des films que j'ai fait. Il y en à que j'aime moins mais je peux les regarder en me disant : 'C'est pas si mal ! S'ils les aiment pas, qu'ils aillent se faire foutre !' " (John Carpenter - "Big John" )
John Carpenter
Et bien voila, il m'aura fallu du temps (il faut dire qu'il en à fait des classiques le bonhomme) mais j'ai enfin fini mon cycle consacré à John Carpenter, un cinéaste que j'ai toujours beaucoup aimé et qui même dans ses films les moins inspirés, à toujours su en général me divertir.
Je me souviens encore de ma première rencontre cinéphile avec lui. J'étais au collège et je découvrais pour la première fois avec des potes en VHS "Vampires". Ça à tout de suite été une claque pour moi. Faut dire aussi que c'était l'un de mes premiers films d'épouvante mais Jack Crow avait quand même une sacré classe et son adversaire Valek me faisait quand même froid dans le dos à l'époque même si on le voyait bizarrement peu à l'écran. Ma cinéphilie n'est pas vraiment né avec ce film mais ce long métrage à su me marquer pour faire de John Carpenter un cinéaste dont j'apprécie de suivre le travail maintenant et dont je regrette la quasi absence au cinéma ses dernières années (son raté "Ghosts of Mars" date de 2001 et "The Ward" à eu le droit en France à une sortie directement en DVD-Bluray...).
Pourtant, si je peux comprendre qu'il ait des détracteurs, Big John à quand même su marquer de son empreinte l'Histoire du septième art. et ça dès le début de sa carrière. Il y à bien sûr "Dark Star" qui part la suite inspira la franchise "Alien" mais surtout "Assaut", véritable leçon de cinéma qui, si il possède des maladresses, s'avère aujourd'hui encore extrêmement efficace dans sa relecture de "Rio Bravo". Dès le début de sa carrière, John Carpenter marque les esprits et prouve qu'il faudra faire avec lui.
Même sur petit écran, il ne délaisse jamais son sujet. C'est ainsi qu'on lui doit de très bon téléfilm comme "Meurtre au 43ème étage" et "Le roman d'Elvis" (ce dernier marquera sa première association d'une longue collaboration avec Kurt Russell). Et pendant ce temps là, John Carpenter nous offrira une succession de classique cinématographique. De son "Halloween, la nuit des masques" (qui reste aujourd'hui encore une référence) aux "Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin" (film culte pour toute une génération), Big John nous entrainera toujours dans son univers tout en nous proposant à chaque fois autre chose.
De cette période faste, il continuera de faire du John Carpenter mais avec une faculté à se renouveler un peu déconcertante. On lui devra alors des œuvres mythique comme "Fog" (bien qu'un peu lent, il suffit de voir son remake pour ressentir la force de l'original), "Christine" (une de mes adaptations de Stephen King préféré) ou encore "Starman" (qui n'as pas trouver son public mais pour qui j'ai beaucoup d'affection). C'est à cette période aussi que naîtra l'ultra référentiel "The Thing" (une nouvelle belle relecture cette fois ci de "La Chose d'un autre monde") et le héros Snake Plissken dans "New-York 1997" qui en inspira plus d'un par la suite à commencer par le célèbre jeu vidéo "Metal Gear Solid" qui à bercé mon adolescence et que j'adore toujours autant.
Même lorsque John Carpenter souhaite s'éloigner des studios et du star system pour retrouver un peu plus de libertés et alors qu'il ne possède que de faibles budgets, il réussit à nous pondre des classique. C'est à cette période que naitra deux autres classique dans son genre pour une filmographie déjà bien fournie à savoir "Prince des ténèbres" avec qui j'ai eu un peu de mal car bien que réussi j'ai du mal à accrocher à ce délire mais surtout "Invasion Los Angeles", œuvre satirique très forte sur notre société qui prend encore plus de force avec les années qui passent et que j'aime beaucoup également.
Ensuite, la carrière de Big John apparait un peu plus en dents de scie. Il y aura tout d'abord son téléfilm sympathique "Les aventures de l'Homme invisible" puis sa série noire "Body bags - Sacs à cadavres" (avec un excellent John Carpenter en médecin légiste) mais bien que j'apprécie ses deux œuvres, ils n'ont néanmoins pas la force que tous ses classiques du passé peuvent avoir. C'est aussi le cas pour son long métrage "L'antre de la folie". Pourtant le résultat est des plus convaincant. C'est vraiment un très bon film et le réalisateur possède toujours sa force mais il m'as moins marqué. "Le village des damnés" (remake d'un film du même nom) prouve aussi que John Carpenter est très doué dans la relecture. Par moment, il semble resté en chemin balisé mais par d'autres endroits il prends des risques qui sont assez intéressant. Il réussit alors à faire presque aussi bien que le film d'origine.
Puis on retrouvera Snake Plissken dans "Los Angeles 2013". Le héros à gardé toute sa superbe mais le fond comme la forme semble s'essouffler un peu. Plus proche du nanar (ce qui n'était pas le cas de "New-York 1997"), ça reste quand même un plaisir jouissif totalement assumé de voir notre héros balancé ses répliques savoureuses et le voir évoluer dans des situations grand guignolesque mais bon avec du recul, bien que le divertissement soit extrêmement plaisant (je pourrais le revoir sans soucis), on regrette quand même que le fond et la forme ne soit pas un peu plus travaillé. Visuellement, ça commence même à être assez dur à supporter venant de Big John et même si ça accentue le côté nanar, on sais que le cinéaste est quand même capable de mieux.
Juste après, il reprendra du poil de la bête avec "Vampires". Je ne suis pas vraiment objectif avec ce film mais bon ce western horrifique reste quand même excellent. Il n'as d'ailleurs peut être pas la place qu'il mérite auprès de certains mais compte pour moi comme étant un classique de John Carpenter et une vrai réussite que la version française avec la voix de Yves Rénier me fera encore plus apprécié. Ce long métrage reste en tout cas à ce jour, son dernier très grand film à mes yeux et aussi un plaisir coupable totalement assumé tant je pourrais le revoir sans me lasser.
La suite s'apparente quand même plus à une traversée du désert. John Carpenter commence à s'éloigner un peu plus du Hollywood system et veut rester proche de son Los Angeles natal. Je ne juge pas ses motivations, il est en droit de faire ce qu'il veut mais bon après une carrière si prolifique et des classique du cinéma si imposant qui reste encore aujourd'hui marqué dans notre culture populaire, c'est vraiment dommage de voir une telle fin de carrière (même si tout n'est pas encore fini et que d'autres surprises peuvent arriver).
Son "Ghosts of Mars" l'enfonce carrément dans les abîmes. Un scénario peu inspiré, des acteurs fade et une mise en scène catastrophique ne sont pas pour l'aidé. Rarement un film aura été aussi mal filmé chez John Carpenter avec une photographie hideuse, des cadrages approximatifs et j'en passe qui font passer ce long métrage pour une série Z produite pour le câble en troisième partie de soirée... Après ce film, John Carpenter se fait malheureusement pour nous plus rare. On le retrouvera bien derrière deux épisodes de la série "Master of horror" mais sa superbe n'est plus. L'épisode 8 de la saison 1 "La fin absolue du monde" est même un trip trop spécial que je ne regrette pas qu'il soit resté au stade d'épisode pour série télévisé même si il regorge de choses intéressante dans son fond. L'épisode 5 de la saison 2 "Piégée à l'intérieur" est plus fun mais bon, là encore, ça passe en seconde partie de soirée sur le câble mais on ne retrouve pas non plus dedans le grand Big John...
L'amateur que je suis de John Carpenter et de son travail retrouvera espoir cependant il y à peu de temps avec "The Ward". Là encore, on n'est plus dans le grand cinéma (le film aura même le droit à une sortie directement en DVD-Bluray en France...), le réalisateur fait même quelque chose d'assez classique mais ça reste suffisamment efficace pour renaitre un peu d'espoir. Après une carrière aussi riche, il nous montre qu'il peut encore être capable de bien filmer et bien que prévisible, j'ai quand même vu de belles choses qui me donne envie de le revoir au cinéma. J'espère d'ailleurs qu'on le retrouvera bientôt sur grand écran car depuis 2001, le temps se fait long...
J'ai toujours beaucoup aimer sa façon de filmer. Il y à une simplicité dans sa mise en scène qui me plait surtout que ça reste efficace. John Carpenter sais créer des univers, des ambiances et même si il surfe presque toujours sur le même genre cinématographique, il tente à chaque fois de nous proposer quelque chose de différents. Alors ça marche ou pas, on adhère ou pas mais c'est un style qui me plait beaucoup. Son travail est d'ailleurs très important dans ses films. Il joue rarement avec la surenchère visuelle. Tout se passe dans l'ambiance, l'atmosphère, le ressenti, le hors champs et c'est sa réalisation qui bien souvent contribue à donner à ses récit cette dimension si particulière.
Il ne se prends pas la tête, il veut nous divertir un point c'est tout et c'est ce que j'apprécie aussi surtout que derrière, il y à quand même un fond en général qui n'est pas négligeable. Il est traité avec plus ou moins de légèreté mais il peut nous interpellé, nous amener à réfléchir et à prendre position sur la question sans jamais oublier que son objectif premier est de nous offrir un spectacle. J'aime beaucoup aussi sa façon de mettre en avant ses héros. Des héros riche en couleurs et très différents eux aussi qu'ils soit riche en testostérone (Snake Plissken, Jack Crow, MacReady, Bishop...) ou bien au contraire, avec une féminisation assez plaisante surtout pour ce genre cinématographique où la femme est souvent une belle plante plus qu'autre chose. Laurie Strode, Stevie Wayne, Sophie, Kristen et dans une autre mesure Christine sont autant de personnages féminins fort qui n'ont pas l'intention de se laisser faire.
Partant de scénario qui peuvent apparaître un peu simple à la base ou pas franchement consistant, John Carpenter réussit toujours en général à niveler le film vers le haut en lui donnant une autre ampleur. Sans forcément utiliser les paillettes que tous ses classiques aurait pu lui donner, c'est un cinéaste exigent qui à toujours su rester simple avec ses films sans abuser d'artifices ridicules. Tout n'est pas parfait, loin de là et même dans ses classiques il y à quelques films avec lesquels j'ai beaucoup de mal mais bien souvent, je reste admiratif du travail que Big John à pu fournir, un surnom qui lui va vraiment bien.
Pour résumer, après une carrière aussi riche et après avoir marqué ma cinéphilie dès mon plus jeune âge, je suis toujours un grand amateur du travail de John Carpenter. Me retrouver devant un de ses films et bien souvent synonyme pour moi de passer un excellent moment en plus de prendre une leçon de cinéma devant toutes ses œuvres référentiels, bien souvent imité et très rarement égalé. A l'heure actuelle la fin de sa filmographie m'emballe un peu moins (même si je garde espoir après avoir découvert récemment son dernier film en date) mais John Carpenter reste un très grand cinéaste que j'aime beaucoup. J'espère qu'il y aura d'autres films de sa part que je pourrais suivre car je reste convaincu qu'il à encore beaucoup de chose à montrer au cinéma tandis que j'appréciais énormément son caractère bien trempé qui prouve à chaque fois qu'il sais ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Un grand réalisateur comme je les aime et que je suis très content de posséder dans ma blu-raythèque.
Liens divers :

John Carpenter
John Carpenter John Carpenter



Retour à La Une de Logo Paperblog