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The Ward

Publié le 11 juillet 2014 par Cinephileamateur
The Ward De : John Carpenter.
Avec : Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Laura Leigh, Lyndsy Fonseca, Jared Harris, Sali Sayler, Sean Cook, Sydney Sweeney, Mika Boorem...
Genre : Thriller - Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 29.
Date de sortie : 1er février 2012 (Direct en DVD-Bluray).
Synopsis : En 1966, Kristen, une jeune fille accusée d'avoir mis le feu à une ferme, est internée dans un hôpital psychiatrique. Elle y retrouve un groupe de patientes qui se disent victimes d'un fantôme apparaissant la nuit. Kristen qui n'aspire qu'à s'enfuir de cet endroit va se retrouver prise au piège par cet esprit maléfique.
Bande annonce française
"Des fois, quand vous emmenez les gens, on ne les revois plus jamais."
3.5
The Ward
Dernier film qui me restait à voir dans le cadre de mon cycle consacré à John Carpenter, c'est sans trop d'hésitation que je me suis mis à voir "The Ward" en Blu-ray. J'avais pas vu grand chose à son sujet auparavant et bien que le casting ne me parlait pas plus que ça, j'étais quand même assez curieux après avoir lu le synopsis de voir ce que Big John pouvait nous réserver.
Et je fut agréablement surpris. Pourtant le scénario écrit par Michael Rasmussen et Shawn Rasmussen est loin d'être super original mais il n'en reste pas moins original. Il s'adapte bien à l'univers de John Carpenter qui prends bien son temps pour installer son intrigue et nous présenter ses différents personnages. Loin de renouveler le genre, usant de ficelles scénaristiques maintes fois utilisée et de facilités, le récit réussi néanmoins à nous transporter avec lui grâce à son ambiance toute particulière.
En effet, dès le début on se retrouve pris dans cette histoire avec toue les questions qui vont avec. Pourquoi à t-elle brûlé cette ferme ? Pourquoi on en sais si peu sur le passé des camarades de jeu de Kristen ? Que fait-on exactement dans cet hôpital où l'isolement reste quand même assez "libre" ?... Avec autant de ficelles, on devine bien vite le pourquoi du comment mais fort heureusement, cela ne m'a pas empêché de passer un vrai bon moment jusqu'à son issue finale.
Une issue finale qui manque peut être d'un peu d'originalité, d'un peu de folie avec un dernier plan peu surprenant quand on sais comment John Carpenter aime finir ses films mais dans l'ensemble, ça tient quand même la route. J'ai pas eu l'impression d'être devant un grand John Carpenter mais j'ai quand même eu la sensation d'être devant un film qu'il à pris du plaisir à faire et qui m'as vite fait oublier son précédent "Ghosts of Mars" qui me laissait un plus mauvais goût en bouche.
Un point fort du film que j'ai apprécié aussi, c'est sa féminisation. Peu d'hommes au casting mais une histoire où les femmes sont bien présente avec une héroïne qui ne se laisse pas faire. On aurait pu avoir peut être un peu plus de consistance mais ça m'as plu de retrouver de nouveaux cette féminisation dans un film de Carpenter après des films comme "Meurtre au 43ème étage", "Halloween, la nuit des masques", "Fog" ou encore "Christine" dans une autre mesure.
Et puisque je parle des personnages justement, le casting tient bien la route aussi. On à pas le droit à de grandes performances d'actrices, chaque actrice fait ce qu'on lui demande en jouant avec les stéréotypes de son rôle mais ça fonctionne et c'est déjà ça. C'est le cas pour Amber Heard, une actrice qui me fait personnellement ni chaud, ni froid (elle m'as pas encore convaincu même si ses derniers temps elle est souvent sur le devant de la scène) mais qui fait le job dans la peau de Kristen. Peut être parfois un peu trop légère, en terrain trop balisé, elle fait ce que l'on attends d'elle et on l'identifie bien dans cette bande comme étant l’héroïne principale, celle qui sera le plus mis en valeur.
A ses côtés, le reste de la distribution féminine s'en sort bien aussi. J'ai bien apprécié par exemple Mamie Gummer en Emily. C'est peut être d'ailleurs le personnage le plus complexe de tous au point que je regrette un peu qu'on ne l'ait pas exploité un peu plus, son utilité arrivant vraiment tardivement. J'ai bien aimé aussi Danielle Panabaker en Sarah qui fait une bonne garce de service ainsi que Laura-Leigh en Zoey (même si la surenchère de sa psychologie nous donne des pistes sur l'issue finale). Lyndsy Fonseca en Iris est pas mal non plus. Il n'y à que Mika Boorem en Alice que je trouve un poil trop fade comparé aux autres (sauf bien sûr avec ses maquillages où là, elle fait l'effet qu'on attends d'elle). L'actrice m'ait apparu parfois un peu trop transparente que ce qu'elle devrait être je trouve même si au vue du scénario, je veux bien comprendre ce parti pris.
Le reste du casting est bon aussi. Parmi le peu d'hommes présent, on peut noter la bonne performance de Jared Harris en Docteur Stringer qui joue bien sur le côté mystérieux de son personnage ainsi que celle de Sean Cook qui fait un bon Jimmy mais que j'aurais aimé voir un peu plus sadique (il à la tête de l'emploi en plus). Les seconds rôles sont en tout cas bien dirigés également et chacun à su rester à sa place même si j'ai pas forcément compris pourquoi on a pas exploité aussi un peu plus l'aspect bizarre de l'infirmière qui accompagne souvent ses filles (la scène où elle semble prendre le dessus sur le Docteur Stringer reste assez ambiguë je trouve).
Dans la mise en scène, on à retrouver du très bon John Carpenter. C'est peut être pas sa réalisation la plus inspiré, il revient beaucoup à ses classiques et aux origines du genre mais ça n'en demeure pas moins très efficace. Sa caméra est toujours bien placé et il sais utilisé les ficelles du genre avec beaucoup de maitrise. On est pas vraiment dans l'épouvante pure tant l'ensemble peut apparaître très classique mais l'ambiance est là et contribue pour beaucoup à nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
Les décors sont eux aussi bien utilisé avec pour simple cadre principal l'hôpital psychiatrique qui nous propose des plans assez variés. On ressens bien cette sensation de claustrophobie, d'être pris au piège, sans pour autant avoir besoin de beaucoup en faire. Comme Kristen, on espère pouvoir s'échapper et les décors s'avèrent alors important dans notre prise au piège. Les costumes aussi sont sympa même si ils jouent beaucoup avec les stéréotypes des différents personnages. Il n'y à pas forcément une grosse recherche mais ça colle bien à ses différents caractères.
La photographie est belle, l'image propre sur elle et les effets visuels plutôt convaincant à l'exception peut être de quelques petits détails sur les mains d'Alice. Après avoir vu le reste de la filmographie de John Carpenter, il faudra voir avec le temps si le film vieillit bien mais en l'état il m'as en tout cas bien plu. Porté par un bon montage et un bon cadrage, c'est peut être là encore un peu classique mais ça fait du bien de ne plus voir les même erreurs grossières que j'avais pu ressentir dans son précédent film. Quant à la musique signée Mark Kilian, elle est peut être pas forcément mémorable mais elle accompagne bien cette histoire.
Pour résumer, bien que ce long métrage soit très classique dans son fond et dans sa forme, "The Ward" n'en reste pas moins très efficace grâce notamment à une bonne mise en scène et à une ambiance prenante qui nous permet de tenir jusqu'à son final qui reste prévisible. J'ai quand même passé un très bon moment et je suis ravi qu'à ce jour la filmographie de John Carpenter finisse par ce film et non par le médiocre "Ghosts of Mars". C'est pas le long métrage le plus inspiré de Big John mais il nous prouve qu'il lui reste quand même pas mal de bonnes idées sous le coude. A défaut d'être un chef d’œuvre, ce long métrage est un divertissement qui m'a en tout cas bien plu et bien fait passer le temps.
The Ward
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