Pour fêter ses 10 ans, le Main Square Festival d’Arras a organisé une journée metal, le festival durant alors exceptionnellement 4 jours. Cette journée s’est déroulée Jeudi dernier, le 3 Juillet. Débrief d’un incroyable moment!
A l’affiche, Ghost, Mastodon, Alice in Chains et les anglais d’Iron Maiden! Pour 59 euros, on a été largement servi, en plus du magnifique soleil qui a accompagné cette journée. L’ouverture des grilles s’est faite à 16h30, le record d’affluence a été pulvérisé, et à cause d’un problème d’organisation, beaucoup de festivaliers n’ont pu voir que la fin du concert de Ghost, concert qui commençait à 17h15 et qui ne durait que 45 minutes.
Justement parlons en de ce concert qui a ouvert la 10e édition du Main Square Festival. Un drapeau Ghost en fond nous accueille de loin, les choeurs de “Year Zero” commencent à résonner dans la citadelle, et les premières vibrations arrivent! Les suédois sont attendus par les rares festivaliers chanceux qui ont pu entrer, et là les Nameless Ghoul font leur entrée dans leur traditionnelle costume noir, suivi par Papa Emeritus II. Le show démarre avec une énergie incroyable. Les morceaux s’enchainent, entre lesquels Papa Emeritus II vient questionner la foule, et arrive le très célèbre “Ritual”, repris par le public. Malheureusement c’est déjà la fin de cette mise en bouche qui annonce une suite très savoureuse.
Durant le temps d’installation pour Mastodon, on décide de se désaltérer avec l’équipe. Les stands c’est pas ce qui manque, mais à 7 euros la pinte de Heineken avec la caution du verre, on peut vous dire qu’on l’a dégusté. Sinon un peu plus loin, un stand permettait de gagner une batterie, avec un concours de frappes à la double-pédale, dans un délai d’une minute. L’idée est bien trouvée, et les festivaliers y prennent goût, dans une bonne ambiance, les batteurs se distinguant forcément des non batteurs.
Cet entracte terminé, la 2e partie de la journée commence de façon tonitruante avec les américains de Mastodon. Et là gros point noir, selon les endroits où on était placé, on entendait plus ou moins les voix et les aigus, en générale les basses couvraient trop le reste. Mais cela n’a pas empêché la bonne ambiance et l’énergie de se diffusait ainsi que les premiers slammers de pointer leur nez.
Puis 3e partie de cette journée qui est un véritable succès, Alice in Chains, l’un des derniers groupes représentant le grunge aujourd’hui. Et là le show est total. Le chanteur William DuVall prend possession de la scène, les morceaux s’enchainent avec une foule effrénée. Tout le monde bouge, chante et danse, Alice in Chains accomplit son boulot avec brio, avant de laisser sa place au clou du spectacle, la tête d’affiche tant attendu par les milliers de festivaliers, Iron Maiden.
L’attente est longue, déjà les premiers “Maiden” de la foule surgissent lors de l’installation du décor. Le public est instable, prêt à bondir. Quand arrive enfin l’heure tant attendu, les lumières commencent à se baisser, et Nicko Mc Brain fait son entrée, et quelques secondes plus tard, les voilà tous débarqués sur scène, sur un “Moonchild” tonitruant. Le show est impressionnant, tant à voir, qu’à écouter, qu’à vivre tout simplement. Les classiques s’enchainent “Can I play with madness”, “The Prisoner”, “2 minutes to midnight”, et Bruce Dickinson fidèle à lui même court dans tout les sens, pendant que Janick Gers jongle avec sa guitare et Steve Harris nous mitraille avec sa basse. Entre deux chansons, Bruce Dickinson s’essaye au français en nous appelant les grenouilles, et en avouant qu’il n’arrive pas à manger une grenouille entière. Je vous rassure cher Monsieur Dickinson, nous non plus!
Pour chaque chanson, une tenture différente apparait en fond, des vidéos sont projetés sur les écrans géants, comme le générique de la série “The Prisoner”. En plus de cela la pyrotechnie était incroyable, surtout sur un “Number of the Beast” survolté, bien que Bruce Dickinson a eu très chaud à un moment. Eddie the Head fait alors son entrée sur le bondissant “Run to the hills”, la rythmique imitant le galop du cheval. Des sculptures géantes d’Eddie font aussi leur apparition sur scène. A la fois sublimes et impressionnantes, elles nous font sentir vraiment minuscule, mais avec une grande part d’émerveillement.
Enfin arrive “Fear of the Dark” qui est instantanément reprise par la foule. Là ce n’est plus de la musique qui passe, mais ce sont de réelles vibrations, venant autant du groupe que de la foule.
Au terme d’un show exceptionnel, les musiciens nous saluent une première fois, avant de revenir pour le rappel. Là le discours de Churchill résonne dans la Citadelle, des avions de la seconde guerre apparaissent sur les écrans, et “Aces High” arrive en force. Le groupe enchaine avec “The Evil that men do” et “Sanctuary”. Et malheureusement, ça y est c’est vraiment la fin, le groupe est acclamé par les fans. Il se met à pleuvoir des médiators pour les premiers rangs, et Nicko Mc Brain quitte la scène en dernier, en lançant ses baguettes et ses peaux dédicacés comme à son habitude, en battant d’ailleurs un nouveau record de lancer. Puis il s’approche du micro et lance à la foule “France 2 – Germany 0″! Si seulement il était aussi bon en prédiction qu’à la batterie, on serait alors champion du monde. Mais ça c’est une autre histoire!
Aymeric