Le Palais de Tokyo s’inspire des nuages pour créer sa croisée de chemins entre artistes et civilisations de tout âge.
Le résultat ? Un état du ciel, implicitement, de nos âmes, de notre conscience commune, porté par ces immuables interrogations (météorologiques) : vers où allons-nous ? qu’est le passé et qu’est l’avenir ?
L’exposition tente d’y répondre en trois galons (les circonstances physiques, morales et politiques de notre monde), elles-mêmes traitées via différentes expositions thématiques:
Nouvelles histoires de fantômes
Aujourd’hui le monde est mort
Bastards
All that falls
Teoría (La cabeza de Goliath)
Der Aron Schreckmuster-Preis [Le Prix Aron Schreckmuster]
Les Modules
André Breton disait à propos de Giorgio de Chirico: « L’artiste, cette sentinelle sur la route à perte de vue des qui-vive » . C’est précisément le fil conducteur développé tout au long de cette exposition en 3 parties, plaçant les artistes au cœur de ce changement perpétuel, eux qui disposent comme nul autre pareil de ce langage universel, de cette capacité à traduire et à transformer le présent, à interpréter et/ou à donner un sens, une histoire, un présent et un avenir.
Disons-le tout de même, la portée significative de certaines installations reste parfois très opaque, notamment la vidéo Bastards. Le sens n’est pas forcément « limpide comme une eau de source » et on peut facilement rester perplexe si l’on considère chaque installation de façon indépendante. Qu’on se rassure, tout prend finalement sens dès lors qu’on met en perspective L’État du Ciel et qu’on considère chaque œuvre, non plus en tant qu’Individualité mais, au contraire, en tant que Globalité. Comme si, chaque œuvre, œuvrait à quelque chose de plus large.
Mais n’est-ce pas là justement toute la volonté et tout le message de cette exposition ?