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RiFF RaFF "Neon Icon" @@@

Publié le 25 juin 2014 par Sagittariushh @SagittariusHH

RiFF RaFF "Neon Icon" @@@

/ 24 juin 2014

Si vous n’avez pas aperçu ce rappeur haut-en-couleur quelque part sur les Internets, c’est que vous vivez loin de bornes Wi-Fi. RiFF RaFF a/k/a Jody High Roller est un vrai personnage, qui mérite qu’on s’attarde un petit moment sur son look : tresses africaines, fine barbe en forme d’éclair, survêtement coloré, tatouages,… Le voilà tel qu’il apparaît sur sa pochette kitchissime (et déjà culte?) qui concentre les nineties en un cliché jusqu’à la typographie du titre de l’album.

Aux détails près que ce n’est qu’une version soft de son accoutrement puisqu’il manque : ses grillz en dents de requin, ses lentilles blanches, lunettes style surfer et d’autres parures fluos en tout genre (même un husky!)… Le hip-hop a souvent été une affaire de look mais il faut admettre que le sien… Hum. Avec un chapeau de cow-boy, Riff Raff est pas loin physiquement d’être le Bruno Vandelli foufou du rap texan, ou le plus m’as-tu-vu des m’as-tu-vu des beaufs amateur de rap tel un Fatal Bazooka cainri, c’est selon.

Cet antinomie de l’iconoclaste qu’un mal-voyant pourrait reconnaître à 100m dans la rue n’est un gars né de la dernière pluie. Il suffit de cliquer sur son nom sur un site de streaming pour constater qu’il a déjà sorti une myriade d’albums digitaux et qu’il n’a pas l’air d’avoir choisi ses apparitions en featuring par hasard (avec Chief Keef notamment). RiFF RaFF était populaire avant d’avoir signé chez Mad Decent, le label de Diplo. C’est parti pour Neon Icon.

"Introducing the Icon", c’est marqué dessus, Jody se lance dans un rap non-stop de quatre minutes avec de grosses basses pour accompagner le tout. Petite claque et le revers de la main. Après ça part dans tous les sens. On a droit des à titres ckeu-ro plus radioactifs que Tcherno ("Kokayne" typiquement, "Time" et sa touche country et "Cool It Down"), d’autres morceaux mainstreams à mort qui flirtent l’EDM ("Versace Python", "Maybe You Love Me") ou le synthépop avec "VIP pass to my heart" avec de l’autotune pour faire moderne (et ça passe plutôt pas mal). Et oui, quand il ne rappe pas des vers luisants (néon… vers luisant… vous l’avez?) avec son fort accent, Riff Raff pousse la chansonnette.

Pour le point banger, on a de quoi de se mettre sous les grills. Outre le single efficace "How To Be The Man" produit par DJ Mustard – dont on privilégiera le remix avec Paul Wall et Slim Thug, "Tiptoe Wing in my Jawwdinz" et l’hypnotique "Wetter Than Tsunami" nous déconnecterons le cerveau sans souci. Sa collaboration avec Harry Fraud et Childish Gambino sur "Lava Glaciers" est assez originale, le sample de Nektar y est pour quelque chose sans doute. Celle avec Mac Miller a/k/a Larry Fisherman sur "Aquaberry Dolphin" est réussie également.

Grosso modo Neon Icon est un disque à la hauteur de l’image de RiFF RaFF : un bric-à-brac d’influences bariolées, parfois un brin ringardes comme actuelles, néanmoins pas si dégueu ou ridicule qu’on le croirait. Pour être franc, on s’en satisferait presque avec des tracks délirantes bourrées de stéréotypes poussés à l’extrême qui aboutit à des intitulés hallucinogènes et qui dans le fond n’ont rien de parodique. On peut s’amuser tout en restant sérieux.


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