A 80 ans, cet homme souffrait d'une très longue maladie. Il disait :_ Mon agonie n'en finit pas.
Dans sa chambre d'hôpital, je soulageais son corps autant que possible avec mes mains et des exercices de méditation. Un matin, j'ai répondu : _ Vous tenez encore à la vie parce que vous n'avez pas fini de faire quelque chose ici.
Il a réfléchi longuement : _ Vous avez raison. Il me reste un acte à accomplir, celui qui nous est peut-être le plus difficile. Pardonner.
Texte Laureline Amanieux, copyrights 2014
Photographie Anna Di Prospero