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Souvenirs napoléoniens aux enchères

Publié le 17 juillet 2014 par Podcastjournal @Podcast_Journal
On peut supposer que le Prince Louis II, en militaire qu'il fut pendant longtemps, admirait le génie napoléonien mais aussi que c'est une question de famille. Sa mère Lady Mary Victoria Douglas-Hamilton, première épouse du Prince Albert Ier était la petite-fille de Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon et Joséphine, qui devint grande-duchesse de Bade par son mariage.

Selon un communiqué du Palais princier relayé par l'étude Osenat, chargée de la vente, "Les perspectives de nouveaux projets muséologiques dédiés à la famille Grimaldi ont conduit la famille princière à se séparer d'une partie de cette exceptionnelle collection". Parmi les pièces concernées, figurent un bicorne en feutre noir que l'empereur aurait porté durant son séjour à l'Ile d'Elbe, il est estimé entre 300.000 et 400.000€. Les chaussons de baptême en satin blanc richement brodé du roi de Rome, estimés entre 60.000 et 80.000€. Une des rares assiettes du service particulier de l'Empereur, provenant de l'île de Sainte-Hélène est évaluée entre 80.000 et 100.000€. Un buste de l'empereur par Antonio Canova, qui aurait été exposé au château de la Malmaison sous le Second Empire, est évalué de 150.000 à 200.000€. Font aussi partie de ces lots, des objets datant de l'enfance de l'Aiglon, des toiles, des sculptures, des manuscrits, des décorations, des armes. Des souvenirs de la Grande Armée et de la Russie impériale, dont une épée d'apparat en or pavée de diamants que le tsar Alexandre II avait offerte à Dolgorukaja, Catherine Michielovna, Princesse Yourievska qui fut sa seconde épouse, elle est estimée entre 600.000 et 800.000€. On imagine que les passionnés de l'épopée napoléonienne, parmi lesquels on compte de nombreux Russes, seront comblés par cette vente exceptionnelle, dès l'instant naturellement qu'ils auront la somme suffisante…

Cependant, cette opération ne réjouit pas tout le monde. A commencer par Jean Etèvenaux, secrétaire général et membre du comité directeur du Souvenir napoléonien. Il déclare "Je regrette que le contenu du musée soit dispersé" avant de poursuivre "Cette collection était le fruit d'un travail remarquable de Louis II". Pour s'interroger "Je suppose que des musées français vont tenter d'acquérir des pièces mais en auront-ils les moyens?". La vente sera organisée avec le soutien de l’étude Binoche et Giquello.


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