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Un été à Savannah de Beth Hoffman

Par Karine Simon @karine59630

Le 18 juillet 2014

Synopsis :

Depuis sa plus tendre enfance, CeeCee veille seule sur sa mère psychotique, une ancienne reine de beauté devenue la risée de la ville à force d’extravagance. Mais, un jour de juin 1967, tout bascule : sa mère est tuée dans un tragique accident, et l’adolescente de douze ans se retrouve livrée à elle-même.
C’est alors que Tootie Caldwell, une grand-tante dont elle n’avait jamais entendu parler, entre dans sa vie pour la bouleverser à jamais. A bord d’une voiture décapotable de collection, Tootie emmène CeeCee loin de l’Ohio, chez elle, dans le Sud des Etats-Unis, et lui faire découvrir l’univers pittoresque et excentrique de Savannah. De l’exotique Thelma, qui prend des bains dans son jardin sous l’oeil curieux d’un paon, à Oletta, la cuisinière au coeur d’or, en passant par Violene, qui aime parader en tenue affriolante, les femmes de Savannah réservent à CeeCee un été haut en couleur.

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Les premières lignes :

Maman avait laissé ses chaussures en satin rouge au milieu de la route. C’est ce que trois témoins oculaires ont rapporté à la police. Mon premier souvenir de ma mère avec des chaussures rouges remonte à une matinée enneigée de décembre 1962, l’année de mes sept ans…

Mon avis :

Après la déception de ma lecture précédente, j’espérais retrouver une lecture qui me plairait, et en effet, ce fut le cas, avec le premier roman de Beth Hoffman : Un été à Savannah. Un véritable coup de cœur pour moi.

CeeCee est une jeune américaine de douze ans, débrouillarde. Elle n’a pas eu le choix, elle s’est en quelque sorte élevée toute seule, prenant en charge sa mère, qui souffre de démence. La folie de sa mère s’est dégradé au fur et à mesure du temps, pour arriver à ce fameux jour de l’été des douze ans de CeeCee, ou sa mère décède brutalement en se faisant renverser par une camionnette.

C’est à ce moment là, que nous faisons sa connaissances, et par un jeu de flash-back, Beth Hoffman nous permet de comprendre ce qu’a été la petite enfance de CeeCee, entre une mère souvent absente psychologiquement mais qui aimait malgré tout sa fille, et un père démissionnaire qui avait fait le choix d’abandonner sa fille au main de sa femme malade, et qui revenait de moins en moins souvent à la maison.

Le décès de la mère de CeeCee va à jamais changer sa vie. Elle est alors obligée de suivre une tante dont elle n’a jamais entendu parler, direction le sud, en Georgie à Savannah. Si au premier abord, cette obligation va paraître cruelle à la jeune fille, c’est alors le début de diverses rencontres avec des personnages extraordinaires.

La tante Tootie, tout d’abord, qui va redonner le gout de vivre à CeeCee, en l’aimant tout simplement, mais il y a aussi mon personnage préféré : Oletta, la cuisinière de la maison, un personnage haut en couleur, au caractère bien trempé, il s’agit d’une afro-américaine cinquantenaire, qui dit tout ce qu’elle pense, elle ne mâche pas ses mots. Je l’ai tout simplement adoré. Il y a aussi des voisines très excentriques, certaines adorables, d’autres plus vénéneuses…

En un été, toutes cette galerie de personnages va redonner le sourire à la jeune CeeCee. J’ai ri, souvent, mais j’ai également été ému aux larmes sur certains passages. J’ai adoré les descriptions des maisons à colonnades, l’ambiance de ce quartier. C’est un roman très féminin, puisqu’en fait quasiment tous les personnages sont des femmes, et ça m’a plu. J’ai aimé également les passages concernant les petites guerres de quartiers entres voisins, un peu à la façon Desperate Housewives. On y retrouve également des éléments sur la ségrégation raciale, en effet nous sommes en pleine période de bouleversement aux USA, certains états l’ayant déjà abandonnée, mais ceux du sud font de la résistance.

Un été à Savannah est un roman ou le lecteur se laisse bercer au gré des rencontres de CeeCee. Tantôt touchant et émouvant, mais bien souvent drôle voir excentrique, ce roman est un véritable coup de cœur !

Ce roman a été publié aux Editions Pocket en 2013, mais il était déjà disponible aux Editions Presses de la Cité en 2012.


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