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Concert : Alexandre Tharaud au Festival d’Aix-en-Provence

Publié le 21 juillet 2014 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky

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Soirée de prestige dans le cadre des festivals de l’été avec le récital d’Alexandre Tharaud dans le très beau décor du théâtre de l’Archevéché à Aix-en-Provence.

Au programme une seule oeuvre ou presque : les Variations Goldberg de Bach. Il s’agit d’une pièce qui, comme son nom l’indique, est basée sur un format théme/variations ou pour être plus précis, sur le format Aria et ses diverses variations.

A la base, ces variations sont bien entendues composées pour clavecin au tout début des années 1740, c’est à dire à la fin de la vie du compositeur allemand. Johann Gottlieb Golberg était tout simplement l’élève de Bach et était doté d’un talent hors du commun.

La pièce est d’une richesse folle. La thème finit par être quasiment noyé dans les effets et les couleurs qui s’ajoutent et se transforment presque sans fin puisqu’en plus de l’aria centrale, la partition est composée de 30 variations.

Le jeune Alexandre Tharaud, dont nous avons déjà eu l’occasion de saluer le talent, s’attaque donc là à un monument de la musique classique. Bach est un compositeur qu’il connaît bien. Il lui a notamment consacré deux enregistrements et la rigueur d’écriture du maître allemand va comme un gant au jeune pianiste parisien.

Jeudi soir nous avions donc tout pour nous séduire. Le lieu d’abord, le théâtre de l’Archevéché est une salle atypique, en plein air, et dont l’acoustique est excellente.

Quant à Alexandre Tharaud et les notes des Variations Goldberg qui ont résonnées dans la chaude nuit aixoise, nous n’avons pas été déçu. Le pianiste donne vie à la pièce qu’il interprète avec concentration. Malgré plusieurs fautes, nous avons été séduit par le sérieux du jeu et le souffle personnel qu’Alexandre Tharaud parvient à donner à la pièce.

Pas un bruit dans le théâtre, même les quelques pigeons finissent par se taire face à la magie qui opère.

A la fin du récital Alexandre Tharaud est très applaudi, à juste titre. Mais le pianiste n’offrira aucun rappel à son public. Dommage. Pourtant avec ces deux derniers enregistrements, Alexandre Tharaud nous avait prouvé son goût et son talent pour les petites pépites, des oeuvres courtes, relevés et agréables. Son dernier album est même carrément, un album de bis.

On l’écoutera pour se consoler !

Souvenez-vous, cet album on vous en a parlé.



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