La madone de Notre-Dame d’Alexis Ragougneau

Alexis Ragougneau semble aimer Paris. Tant et si bien qu’il sublime la ville lumière en l’écrivant.

Pas évident pourtant par le biais d’un polar mais pourtant impossible de ne pas succomber.

Quand une jeune femme à l’allure provocante est retrouvée morte au petit matin sur l’un des bancs de Notre-Dame, c’est la panique et le début d’une enquête haute en rebondissements qui s’amorce.

Le père Kern, curé remplaçant durant l’été à Notre-Dame ne veut pas croire que cet acte meurtrier est le résultat de la folie d’un détraqué comme le disent certains.

L’affaire ne peut être bouclée aussi rapidement. Il y a derrière cette femme en blanc quelque chose d’autre.

De confessionnal en détail mystérieux, le Père Kern va rechercher la vérité et donner à l’inspecteur en charge de l’enquête et à la jeune procureur les éléments clefs pour trouver ce qui s’est vraiment passé.

Un très bon roman policier qui nous tient en haleine jusqu’au bout. On a notre petite idée dès le début mais aucune certitude.

Alexis Ragougneau nous mène ici et là pour brouiller les pistes et rendre notre lecture encore plus agréable. Le travail du décor, pourtant bien connu, donne une teneur très particulière dont on ressent les moindres détails; ici, un cierge qui se consume, là une voix de prêtre qui sermonne. Les personnages sont également très bien campés et on s’attache à ce petit prêtre dont l’histoire ne semble pas simple. Le format court de ce roman donne une efficacité intéressante, il se lit d’une traite, se déroule sur à peine une semaine, on est dans le même espace-temps.

Peut-être un peu plus de pages auraient été nécessaires pour approfondir certains aspects des caractères et de l’histoire des personnages mais on ne regrette pas d’avoir lu un polar bien ficelé.

Bravo à son auteur, pour un premier, c’est réussi !

La madone de Notre-Dame, Alexis Ragougneau, Viviane Hamy, 2014