Pessac-Léognan : Haut Bailly 2002 et Smith Haut Lafitte 2000

Par Daniel Sériot

Nous avons ouvert ces deux bouteilles commentées ce jour pour accompagner divers plats de viande, sans recherche d’accords particuliers.

La bouteille d’Haut Bailly 2002 n’a pas été mise en carafe, elle a été épaulée une heure avant la première dégustation, puis regoûtée sur une durée de 48 heures. Le vin n’a jamais offert un profil agréable, lors de ces différentes dégustations : un fruit en retrait, un élevage peu séduisant et pas encore intégré, une structure légère, et une finale sans harmonie. Une bouteille défectueuse ? C’était ma dernière bouteille, je ne pourrais pas le vérifier.

Smith Haut Lafitte 2000 est encore marqué par un élevage (de qualité) assez soutenu et pas encore fondu. Le vin possède la richesse, la densité et la concentration nécessaire pour que l’élevage s’intègre avec harmonie, dans quelques années.  Pour les palais sensibles à cette caractéristique, il faudra l’attendre.

 

Pessac-Léognan : Haut Bailly 2002

La robe est assez profonde, avec des reflets de teinte pourpre à sanguine. Le nez est bien ouvert avec des arômes d’épices douces, de graphite, des fruits noirs en arrière plan, des notes fumées, l’élevage manque un peu de netteté et n’est pas encore fondu. La bouche est longiligne, un peu plus consistante dans un centre assez fruité, finement charnu. La finale est assez persistante, assez expressive (épices et fruits noirs), aérienne, fraîche, mais l’acidité n’est pas bien intégrée avec les autres constituants (tannins un peu secs), et un élevage qui n’est pas encore fondu. Non Noté

Pessac-Léognan : Smith Haut Lafitte 2000

La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine, sans signe d’évolution. Le bouquet, net et expressif, évoque le cassis (jus) les prunes noires, la boite à épices, avec des notes de réglisse, de fumée, de café et de moka (élevage de qualité pas encore fondu). L’attaque est nette, les tannins fins et mûrs sont enrobés par un chair bien formée, le milieu de bouche offre un corps dense, et concentré, agrémenté de fruits noirs, épicés, d’une bonne intensité. La finale est longue, très soutenue, richement dotée, d’une bonne fraîcheur, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 16,5/17, note plaisir 16.  Attendre encore trois à quatre ans que l’élevage soit fondu.

Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Gauche - Commentaires [0] - Permalien [#]