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Subconscious Cruelty

Publié le 27 juillet 2014 par Olivier Walmacq

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genre: horreur, gore, trash, expérimental (interdit aux - 18 ans)
année: 1999
durée: 1h30

l'histoire: Lorsque l'hémisphère droit du cerveau prend le dessus sur la gauche, les individus éprouvent des désirs de sang et de sexe. Premier segment : un homme éprouve des désirs incestueux envers sa soeur enceinte et tue le nouveau né à sa naissance. Deuxième segment : des personnes nues font une orgie sanglante avec la terre. Troisième segment : Un cadre dynamique se masturbe devant des vidéos pornos et des extra-terrestres lui font une piqûre au cerveau pour détruire son hémisphère droit. Quatrième segment : Jésus-Christ se fait violer et dévorer par des vampiresses nues. 

la critique d'Alice In Oliver:

Certes, le nom de Karim Hussain ne doit pas vous évoquer grand chose. Pourtant, ce dernier s'est fait (plus ou moins) connaître en participant à l'écriture du scénario du film Abandonnée, réalisé par Nacho Cerda en 2006. Avant cela, Karim Hussain a réalisé à ce jour (en tout cas à ma connaissance) un seul film: Subconscious Cruelty, sorti en 1999.
Etonnant que ce long-métrage canadien soit condamné à un tel anonymat en dehors de ses contrées et qu'il soit si méconnu chez nous. C'est clairement le film le plus violent, le plus trash et le plus malsain de ces 15 dernières années. 

A la rigueur, Philosophy of a Knife d'Andreï Iskanov fait presque figure de petit joueur (j'exagère à peine...). Toutefois, les deux films sont peu comparables. Avant tout, Subconscious Cruelty est un film expérimental. De ce fait, il ne s'adresse pas vraiment à un large public.
Son concept (surtout artistique) risque de mettre vos nerfs à rude épreuve. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Lorsque l'hémisphère droit du cerveau prend le dessus sur la gauche, les individus éprouvent des désirs de sang et de sexe. 

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Premier segment : un homme éprouve des désirs incestueux envers sa soeur enceinte et tue le nouveau né à sa naissance. Deuxième segment : des personnes nues font une orgie sanglante avec la terre. Troisième segment : Un cadre dynamique se masturbe devant des vidéos pornos et des extra-terrestres lui font une piqûre au cerveau pour détruire son hémisphère droit.
Quatrième segment : Jésus-Christ se fait violer et dévorer par des vampiresses nues. Certes, présenté comme cela, les quatres sections ne semblent avoir aucun rapport. Pourtant, les quatre segments ont au moins un point commun, à savoir cet intérêt pour nos comportements les plus primitifs dirigés par notre cerveau animal et instinctif, donc le cerveau des pulsions et des fantasmes les plus élémentaires.

Pour Karim Hussain, l'homme reste avant tout un animal, certes social, mais dont les comportements obéissent prioritairement à nos instincts les plus primitifs. Toutefois, attention, Subconscious Cruelty ne se résume pas seulement à une succession de séquences gores.
Avant tout, le film est une oeuvre philosophique et ésotérique. De ce fait, chaque spectateur aura sa propre vision du film. Encore une fois, le film exploite son concept jusqu'au bout sans se soucier de son audimat et de la censure. D'ailleurs, le film sera interdit au Canada mais aussi en Angleterre.

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Dans Subconscious Cruelty, les dialogues sont rares. Karim Hussain se concentre avant tout sur une esthétique riche, une musique à la fois profonde et mélancolique. Certes, Subsconcious Cruelty est une oeuvre très violente, dont le parti pris (pour le moins très radical) risque de décontenancer le plus grand nombre. Les âmes sensibles sont donc priées de quitter leur siège et d'aller faire un petit tour. Pourtant, sur le fond, Subconscious Cruelty reste avant tout une oeuvre poétique, toutefois d'une rare cruauté (comme l'indique le titre du film).
Il est évidemment question de sexe, de masturbation, de fantasmes mais aussi de procréation et de son inverse, donc de la mort.

De ce fait, il est aussi question de la religion. Pour Karim Hussain, même le Christ est victime du mal, donc de ses instincts les plus primitifs. Que les choses soient claires: le film risque de choquer profondément les adeptes les plus acharnés de la Foi chrétienne.
Mais pas seulement. Plus que jamais, Subconscious Cruelty reste une oeuvre à part, à la fois mélancolique, sanglante, viscérale, sexuelle, neurologique (si, si !) et ésotérique. Autant dire que le film ne s'adresse pas à tout le monde.
Pourtant, le long-métrage n'est pas incompréhensible non plus. Bref, dans son genre, Subconscious Cruelty reste un véritable OFNI du cinéma, le genre d'expérience filmique qui marque durablement les rétines. 

note: ?


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