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Mon Ciné Club #11

Par Emidreamsup @Emidreamsup

Voici donc les nouvelles "victimes" de mon Ciné Club :

Mon Ciné Club #11Capitaine Phillips (cliquez ici pour voir la bande-annonce)

Il aura fallu le temps (le film est sorti en novembre 2013), mais je me suis enfin penchée sur le cas Capitaine Phillips. A l’époque des faits, j’avais suivi un peu cette histoire de piraterie somalienne via le Journal télévisé, j’étais donc assez curieuse de voir ce que Hollywood en avait fait. Dans le rôle de ce Capitaine de la marine marchande kidnappé par une bande de pirates somalien, Tom Hanks est tout simplement incroyable. Il incarne à la perfection cet homme prêt à sacrifier sa propre vie pour sauver son équipage et sortir d’une situation que l’on devine inextricable dès le début. Paul Greengrass offre un film où la tension est à couper au couteau et où chaque minute provoque une sérieuse accélération de notre pouls. Sous forme de quasi "huis-clos" (la seconde partie du film dans le canot de sauvetage) fait du spectateur une autre "victime" de ce kidnapping. On est d’une certaine manière dans le même "bateau" que Phillips du début à la fin et même quand ce-dernier est secouru par les SEAL (les forces spéciales de l’armée US), on partage le même soulagement, la même stupeur à l’idée que le calvaire est bel et bien terminée. Vivre un film peut être parfois dangereux pour les nerfs, Capitaine Phillips l’illustre à la perfection, mais on ne peut que saluer ce tour de force.

Le Conte de la Princesse Kaguya (Cliquez ici pour voir la bande-annonce)
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Le dernier né des studios Ghibli est signé Isao Takahata (Le Tombeau des lucioles). Le cinéaste japonais renoue ici avec un style d’animation des plus classiques en nous offrant de la 2D dessinée au crayon et peinte. Ce qui renforce l’impact de chacune des images de ce récit mettant en scène un conte populaire japonais. On y suit le récit d’un vieux coupeur de bambou qui trouve dans l’une des plantes, un bébé  (Kaguya) minuscule. L’emmenant chez lui, il décide avec sa femme de l’élever comme leur propre enfant. Mais tout change quand ils apprennent que Kaguya est une princesse. Si ce film est d’une beauté à couper le souffle, il n’en demeure pas moins que 2h17 c’est long. Long parce que c’est le récit est lent, parce que le cinéaste choisit de s’appesantir sur certains passages. Ces choix étant fait surtout pour appuyer son esthétisme et se faire plaisir en s’offrant des séquences poétiques voir enchanteresses. Le seul souci c’est que si on ne se laisse pas porter par le récit, on risque (ce qui a été mon cas) de s’ennuyer quelque peu. Pour les autres, ce sera un voyage magnifique au cœur du japon médiévale. Là où Disney/Pixar ou encore Dreamworks décident de miser sur la 3D et les nouvelles technologies d’animation, Ghibli et Takahata rappellent que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs soupes.

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The Necessary Death of Charlie Countryman (Cliquez ici pour voir la bande-annonce)

Charlie n’a décidément pas de bol. Il vient de perdre sa mère. Complètement déboussolé, il a une vision de sa mère morte lui faisant promettre de profiter de la vie et de partir à Bucarest. Durant le vol, il fait la connaissance de Victor, qui meurt lui aussi subitement avant que l’avion arrive à destination. Son fantôme lui demande alors d’aller à la rencontre de sa fille et de lui passer un ultime message. Véritable trip planant (renforcé par une BO aux petits oignons), ce film est un véritable ovni. Ce qui est a salué vu que pour un premier film c’est sacrément osé de se lancer dans ce genre de projet pour le cinéaste. Shia LaBeouf, malgré ses pétages de plomb à répétition qui font la une de la presse à scandale depuis plusieurs mois, offre ici une prestation surprenante. Il est excellent dans ce mélange d’émotions. Véritable voyage initiatique qui tend vers une fin inéluctable, comme le laisse entendre le titre, le récit est une accumulation de situations dramatiques et rocambolesques. Si Shia mène la danse, le reste du casting est très bien vu, que ce soit les rôles complémentaires mené par Evan Rachel Wood ou Mads Mikkelsen, ou les rôles secondaires comme Rupert Grint. Ils ajoutent chacun leur touche de folie à ce conte déjanté. Par contre, il faut s’accrocher. C’est le genre de film dans lequel on entre immédiatement ou pas et dans ce dernier cas, bonjour les dégâts.


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