Maestro de Léa Fazer

Entre lui et lui, plusieurs générations. Une culture peu commune, des habitudes de travail et plusieurs présidents les séparent.

Henri, la trentaine parisienne peine à trouver de vrais rôles. Les spots publicitaires, ça nourrit son homme mais ça ne fait pas connaître. Le monde du cinéma est impitoyable, ça, il l’a bien compris et faire de la figuration pour la grande consommation, ça ne paye pas.

Quand Cédric Rovère, réalisateur émérite et reconnu est présenté au jeune homme, c’est deux mondes qui se rencontrent. A l’écoute et convaincu qu’Henri est digne de confiance, Cédric le fait jouer dans son nouveau film.

Trop heureux mais un peu dubitatif, le jeune homme accepte et se fait embarquer dans une folle aventure dans le temps et dans l’histoire…

Lui qui avait pour habitude de jouer sans conviction et pour survivre en attendant la gloire, il va devoir apprendre à composer au delà des apparences.

Un long-métrage étonnant sous forme d’ode au théâtre, au cinéma, à la littérature et au jeu d’acteur.

La relation entre le vieil homme, touchant à souhait et le jeune homme, volubile et drôle, met en valeur l’importance de la transmission entre générations dans le monde du cinéma et ailleurs.

Sans jugement, les deux hommes vont tenter de mener à bien leur projet commun en s’enrichissant des relations qui gravitent autour d’eux.

Émouvant et très fin côté humour, vous passerez 1h30 de simplicité, de poésie et d’apesanteur.Des acteurs qui illuminent par leur caractère singulier.

Une histoire touchante car tirée de l’histoire de Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer, tous deux ayant connu une expérience similaire et décédés aujourd’hui.

Maestro de Léa Fazer avec (entre autres) Pio Marmai et Michael Lonsdale, 2014