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Géographie de la bêtise de Max Monnehay

Publié le 31 juillet 2014 par Spleenlajeune

Quand j’ai décidé de me procurer le roman de Max Monnehay intitulé Géographie de la bêtise, je ne m’étais pas intéressée à l’accueil réservé par la critique. Je ne voulais pas que ces avis viennent parasiter ma lecture … et j’ai eu raison. Bon sang ! J’ai eu raison. Car si je m’étais fiée à la critique de Géographie de la bêtise, j’aurais certainement laissé le livre prendre la poussière dans mon étagère et quelle erreur cela aurait été.

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Il y a une chose que les critiques – et moi-même – reconnaissent au roman : son idée surprenante et originale. Elle repose sur un paradis terrestre à travers un village d’idiots. En effet, tous les idiots du monde se réunissent autour de la figure emblématique de Pierrot et constituent une communauté vivant en parfaite harmonie. Dans ce village réservé exclusivement aux idiots, nous ne sommes plus marginalisés, stigmatisés ou diminués. On se contente de vivre. A la surprise générale, cette communauté s’épanouit et attise inévitablement quelques convoitises … au point que quelques intellectuels, gens banals essaient de s’y introduire mais cela était sans compter l’éclair de génie de Pierrot : désormais, il faudra passer un test pour être citoyen du village des idiots. Oui mais voilà l’amour vient mettre son grain de sel sous les traits de la belle Elisa …
J’ai cru comprendre que les déceptions venaient surtout que Max Monnehay n’allait pas dans la direction qu’attendaient les lecteurs. En effet, nous pouvons nous attendre à une critique de la société, d’une vision sarcastique du monde dans lequel nous vivons … Nous aurions pu emprunter ce chemin mais Géographie de la bêtise ouvre une toute autre porte. Géographie de la bêtise, c’est simplement la Vie avec son lot de déception, ses quelques conneries, ses rencontres fortuites et puis l’Amour. Nous nous retrouvons face à l’Homme dans toute sa splendeur (et plus). Elle nous peint l’Homme qu’il est, brut dans ses sentiments, parfois non raisonné dans ses actions … mais cela reste l’Homme.
Certains critiquent également la plume de Max Monnehay. Et cela ne m’étonne pas vraiment. Depuis son premier roman, j’ai pris conscience que cette auteur allait devenir un auteur phare de ma bibliothèque grâce à son écriture … mais qu’elle ne plairait pas à tout le monde. Poétique, brute, vive, acerbe, criante de vérité, sa plume crisse sur le papier … elle gratte. Elle irrite mais bon sang ! on ne peut que se laisser porter par sa Verbe. Un plaisir !

Max Monnehay est douée. Elle fait partie de ces rares auteurs qui parviennent à me mettre une claque en un roman. Elle fait partie de ces rares auteurs que je suivrai peu importe la critique que recevront ses œuvres.


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