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Evilenko

Publié le 01 août 2014 par Olivier Walmacq

evilenko

genre: thriller (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 1h50

l'histoire: Années 1980, URSS. Andrej Romanovic Evilenko est professeur dans une école primaire. Après avoir tenté d'abuser de l'une de ses élèves, il est renvoyé de son poste. Il devient alors un serial-killer qui viole, tue et dévore des enfants et des jeunes femmes

la critique d'Alice In Oliver:

C'est une évidence: qu'on le veuille ou non, les tueurs en série nous fascinent. C'est aussi ce que nous transmettent les journeaux à travers certains cas de grands psychopathes, la plupart du temps américains. Toutefois, d'autres tueurs en série sont devenus célèbres.
C'est par exemple le cas d'Andreï Tchikatilo, un serial killer ukrainien, tristement célèbre pour avoir opéré plus de cinquante assassinats, essentiellement des garçons et des fillettes, même si celui-ci a également massacré plusieurs jeunes femmes.
Andreï Tchikatilo est aussi connu sous le nom du "monstre de Rostov".

Il était donc logique que le cinéma s'intéresse un jour ou l'autre au cas de ce tueur en série. En l'occurrence, Citizen X, sorti en 1995, sera le tout premier film à relater l'histoire vraie d'Andreï Tchikatilo. Evilenko, réalisé par David Grieco en 2004, est donc le second.
Il s'agit également de l'adaptation d'un roman, Le Communiste qui mangeait des Enfants, écrit par le même David Grieco. Visiblement, celui-ci a donc échangé sa plume contre une caméra. David Grieco reprend évidemment le scénario de son matériel d'origine. Attention, SPOILERS !

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Années 1980, URSS. Andrej Romanovic Evilenko est professeur dans une école primaire. Après avoir tenté d'abuser de l'une de ses élèves, il est renvoyé de son poste. Il devient alors un serial-killer qui viole, tue et dévore des enfants et des jeunes femmes.
Premier constat, David Grieco prend de nombreuses libertés par rapport à la véritable histoire d'Andreï Tchikatilo. Déjà, le serial killer change de nom et s'appelle ici Andrej Romanovic Evilenko. Ensuite, le but n'est pas de reprendre dans les détails la chronologie des meurtres du monstre de Rostov ni de respecter obligatoirement son histoire personnelle, mais d'apporter une vision sur ce tueur en série atypique.

Pour cela, David Grieco a l'excellente idée de faire appel à Malcolm McDowell. Rappelons que ce dernier a déjà joué les psychopathes complètement tarés au cinéma. En effet, Malcolm McDowell est surtout connu pour avoir interprété le héros ch'tarbé d'Orange Mécanique, de Stanley Kubrick.
En l'occurrence, David Grieco a de grandes ambitions et signe une sorte de thriller sociologique. En effet, pour l'écrivain, devenu réalisateur, la pathologie et la personnalité psychopathologique d'Evilenko trouvent leurs origines dans le déclin du régime soviétique.
Tout comme les autres pays communistes, l'Ukraine a beaucoup souffert de la Guerre Froide.

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Et c'est exactement ce que traduit Evilenko à travers son comportement et ses paroles, à savoir son aversion profonde pour ce qu'est devenu son pays. Attention, à aucun moment, David Grieco ne tente d'excuser ou de justifier son comportement criminel.
Le réalisateur s'intéresse davantage à la psyché de ce pervers en puissance et de comprendre comment il canalise ses pulsions en passant à l'acte à travers des crimes barbares. Sur ce dernier point, le propos du film n'est pas toujours pertinent. Sur le fond, le comportement d'Evilenko reste énigmatique.

Néanmoins, David Grieco possède un atout en or: la présence de Malcolm McDowell, tout simplement effrayant et terrifiant dans la peau de ce maniaque de service. Encore une fois, l'acteur livre une très grande performance. Il ne joue pas Evilenko.
Il est Evilenko. Rien que pour l'interprétation de Malcolm McDowell, Evilenko mérite largement le coup d'oeil. Dans son genre, ça reste un bon thriller (encore une fois à vocation sociologique). Après, ce n'est pas un grand film non plus. Pourtant, après le visionnage, le film continue d'interroger et de poursuivre inlassablement le spectateur.

note: 14/20


evilenko1 par stravoguine1


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