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Star Trek Into Darkness

Publié le 01 août 2014 par Olivier Walmacq

Un certain John Harrison sème le trouble au sein de Starfleet. Le jeune capitaine Kirk et son équipage partent à sa recherche...

Affiche tease USA avec Zachary Quinto - Star Trek Into Darkness

La critique dans le noir de Borat

Le nouveau Star Trek se sera fait attendre et les nombreux projets de JJ Abrams n'ont pas arrangé les choses. Que ce soit ses multiples séries lancées (dont la plupart n'ont pas survécu en dehors de Person of interest et Revolution) ou son trop élogieux Super 8. Nous revoilà donc sur l'Enterprise pour ce second volet du reboot de la franchise. Personne n'a quitté le navire (Chris "Kirk" Pine, Zachary "Spock" Quinto, Karl "McCoy" Urban, Zoe "Uhura" Saldana, John "Sulu" Cho, Simon "Scotty" Pegg, Anton "Chekov" Yelchin, Bruce "Pike" Greenwood et Leonard Nimoy pour un très léger caméo), mais l'Enterprise acueille de nouveaux arrivants avec Benedict Cumberbatch, Peter Weller et Alice Eve. Les différentes bandes-annonces de Star Trek Into Darkness furent tellement nombreuses que l'on s'étonne de voir la face cachée de l'iceberg, comme ce fut le cas de TDKR. Mais JJ Abrams a suffisament bien caché son jeu pour dévoiler un minimum d'intrigue et surtout ses références. (attention spoilers) Au final, il faut bien avouer que Into Darkness doit beaucoup à La colère de Khan et on peut même parler de remake déguisé.

Star Trek Into Darkness : Photo Chris Pine

Abrams ne rend pas simplement hommage à des scénettes entières du film de Nicholas Meyer, il se les approprie dans son propre univers. Rapidement, on voit les points communs entre John Harrison et son équivalent, au point de ne former qu'un au détour d'une conversation. Certains trekkies diront qu'Abrams n'a pas pu s'en empêcher ou de l'insulter de "marketer convaincu" en disant que le premier choix d'interprète (Benicio Del Toro aussi latino que Ricardo Montalban) n'avait pas interférer sur le rôle. Pourtant, le réalisateur permet à son méchant d'exister pour lui-même et de s'insérer dans la mythologie naissante instaurée par Abrams. D'autant que Benedict Cumberbatch est imposant du début à la fin, enchaînant discours et violence d'une manière inouïe. Physiquement, sa grande taille joue déjà beaucoup, mais son phrasé et sa présence à l'écran cassent littéralement la baraque. Comme Montalban, il sera difficile de passer après un tel méchant. Ensuite lors d'un des climax, un personnage particulièrement important meurt, mettant en branle les sentiments des personnages. Un événement qui survenait également dans La colère de Khan, mais avec son équivalent à la place.

Star Trek Into Darkness : Photo Zoe Saldana

Je vous laisse donc imaginer qui prend la place de Spock (désolé je n'ai pas pu m'en empêcher!)! Ce qui caractérise aussi ces deux épisodes II au final, c'est aussi le fait que l'Enterprise s'en prend sévèrement plein la tronche. Pendant une longue séquence à suspense, le vaisseau se fait dégommer comme jamais et avec lui plus d'une personne se faisant exploser. (fin des spoilers) L'intrigue en revanche ne concerne pas uniquement Le colère de Khan et heureusement. D'ailleurs, il y a beaucoup d'humour. On pense aux allusions vaseuses de McCoy (souvent des comparaisons avec des trucs improbables comme le grand prix du Kentucky!), mais aussi à Scotty plus ou moins amoché par l'alcool ou même une engueulade franchement jouissive entre Spock et Uhura. Même si la séquence tombe dans le mélodramatisme, le début met notamment Kirk à partie dans la dispute alors qu'il n'a rien demandé. Les relations entre les personnages prennent une nouvelle fois sens, au point que l'équipage principal de l'Enterprise devient dorénavant une famille. Chacun est prêt à se sacrifier pour l'autre et les relations entre Spock et Kirk sont d'autant plus fascinantes qu'ils sont une nouvelle fois en plein conflit moral.

Zoe Saldana et Simon Pegg - Star Trek Into Darkness

Suite à une mission introductive, Spock était prêt à mourir quand Kirk a tout fait pour le sauver. Une manoeuvre risquée qui risque de coûter le grade de Kirk. Spock ne voit rien de logique dedans, alors que le sens de l'amitié de Kirk dit le contraire. Nos héros vont donc devoir prendre des décisions cruciales, quitte à risquer leurs vies. L'aspect sombre mérite donc le détour et remet en compte les exploits du premier volet. Pour ce qui est du spectacle, c'est un véritable festival. Même si les flash chers à Abrams (qui a laissé la 3D native à cause qu'il ne pouvait utiliser ses flashs, gage de réussite de son Star Trek selon lui) cassent sévèrement les pieds, le spectacle est de mise. Entre l'assaut sur Starfleet, l'autre sur la planète klingon (le retour!) et la poursuite finale où deux êtres violents s'affrontent, il y a vraiment à boire et à manger. Pour ce qui est de l'interprétation dans l'ensemble, on sent que les acteurs cernent mieux leurs personnages et tant mieux. Alice Eve fait encore figuration (charmante d'ailleurs surtout quand elle doit mettre une autre combinaison), mais dans un possible numéro 3 (probablement sans Abrams) elle devrait gagner en place et faire membre intégrante de l'Enterprise. Quant à Weller, que c'est bon de le retrouver dans de la bonne science-fiction, qui plus est dans un excellent rôle. Un vrai petit canaillou le Robocop dans ce nouveau Star Trek. Notons également la sublime partition de Michael Giacchino, absolument épique et tapant au bon moment sur les émotions fortes.

Star Trek Into Darkness : Photo

Un volet qui confirme tous les espoirs du premier volet du reboot. Avec ce film, on peut définitivement dire que JJ Abrams est l'homme de la situation pour un Star Wars VII.

Note: 17/20


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