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[Le film et le livre] Nos étoiles contraires de John Green - adapté par Josh Boone

Par Kllouche
[Le film et le livre] Nos étoiles contraires de John Green - adapté par Josh BooneEditions Nathan- Paru le 21 février 2013 - 330 pages - 16.90 € Film réalisé par Josh Boone - En salle le 20 août 2014 - Twentieth century fox France
  • Résumé:
Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
  • Mon avis:
Comme beaucoup d’autres blogueurs, j’ai eu la chance d’assister à l’avant-première parisienne de “nos étoiles contraires” grâce à Lire en live. Tout d’abord, je tiens à souligner la beauté du cadre. Le Grand Rex est un lieu exceptionnel. La salle où l’on était transporte les spectateurs dans un autre temps avec son balcon, les rideaux rouges, les statues. On aurait presque du mal à croire qu’on se trouve dans un cinéma au XXIème siècle et pas dans un théâtre du début XXème. Les prix pour les séances normales sont raisonnables, donc si vous passez par Paris, n’hésitez pas à vous offrir une petite séance. La soirée a débuté avec la prestation de Birdy, en deux chansons: une issue de la BO du film, l’autre de son album.  la voix de Birdy est aussi belle en vrai qu’à la radio. Même si je n’ai pas été vérifier la traduction des paroles,  ces chansons respiraient la mélancolie et la tristesse. Une petite mise en bouche en douceur très appréciée pour ma part, avant de découvrir le film.Enfin, la projection tant attendue a commencé. Ce n’est pas la peine, je pense, de vous présenter l’histoire, vous la connaissez déjà. Shailene Woodley est apparue parfaite en Hazel: maigre, très naturelle, le teint pâle. Physiquement, elle correspondait tout à fait à l’idée qu’on peut se faire d’un malade longue durée. Psychologiquement aussi d’ailleurs. L’actrice a su rendre ses émotions sans trop en faire. Le risque était de tomber dans le larmoyant, elle y a échappé. Ansel Elgort était lui aussi très convaincant. Même s’il n’est pas du tout mon type, il a réussi à me faire sourire et à m’émouvoir. Les adolescentes en feront peut-être bien leur nouvelle coqueluche. Certaines scènes sont aussi promises à devenir célèbres. La métaphore de la cigarette et le lancé d’oeuf risquent tout particulièrement de faire leur petit bonhomme de chemin. Le film mérite un beau succès, il m’a ému, m’a fait rire. Je n’ai pas pleuré mais je n’étais pas loin. A la fin surtout j’ai cru que mes yeux allaient lâcher les vannes. La façon dont s’achève l’histoire était inattendue. En effet, le début est construit de telle sorte que le spectateur s’attend davantage à voir Hazel disparaître. Pour ceux, qui n’ont pas lu le livre avant de voir le film (et c’était mon cas), on ne voit évidemment pas le retournement de situation venir. Après avoir adoré le film, je me suis dit qu’il serait bien de prolonger l’aventure grâce au livre. Ca n’a pas été une bonne idée du tout. A cela, une raison extrêmement simple. Je ne comprends absolument pas comment on peut parler du “style” de John Green et comment on peut en dire qu'il est beau et poétique. Parce qu’un livre se lit vite et facilement ne veut pas dire qu’il est bien écrit. Ici, je dirai que c’est plat, commun, banal… Alors certes l’auteur a une grande imagination. Il a créé des personnages attachants, embourbés dans une situation peu glorieuse qu’il a étayée dans des passages plein d’émotions. Mais ces beaux moments seraient tombés à plat s’ils ne m’avaient pas rappelé le film (film qui n’est en fin de compte qu’une mise en image du livre, améliorant du même coup sa qualité). C’est comme si l’écriture de l’auteur passait à côté de quelque chose, quelque chose que le film permet de capturer. Sans l’adaptation au cinéma, je pense que je me serai contentée de survoler les pages, en restant totalement extérieure à ce qui y est raconté. En bref, allez voir le film pour découvrir cette très belle histoire. Le livre est à peine passable. On ne peut pas enlevé à l'auteur d'avoir eu de très bonnes idées, mais il n'a pas su selon moi les mettre en avant. Pour ça, le film s'en est chargé!

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