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BSF (jour 3): Channel Zero, Go Go Berlin, The Dukes, Fred & the Healers @ Place des Palais & Mont des Arts, Bruxelles, le 10 août 2014

Publié le 10 août 2014 par Concerts-Review

Le billet de JPROCK :
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Troisième journée pour le Brussels Summer Festival, et la météo n’est guère encourageante.
Pourtant le miracle va avoir lieu car après une après-midi pluvieuse une dernière averse nous arrose copieusement sur le coup de 17h45 avant de céder la place au soleil pile au moment où Place des Palais Go Go Berlin monte sur scène.

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Disons le tout de suite, les danois originaires de Silkeborg constituent la première vraie révélation du festival et vont nous mettre une grande baffe dans la tronche avec un set énergique et équilibré qui pioche allègrement dans leur premier et excellent album "New Gold " (sorti en 2013 chez Mermaid Record et distribué par Sony Music).
Leur réputation live a déjà dépassé les frontières, et quand on voit ces cinq là se démener sur scène comme de beaux diables et assurer musicalement de A à Z on se dit que le band possède un potentiel énorme et qu’ils ont tout pour faire une carrière internationale brillante.
Et au niveau des compos c’est tout aussi impressionnant avec des titres immédiats comme « Bad » , « I want You », "Shoot the Night" et "Raise your Head », pour n’en citer que quelques uns.
D’emblée le public accroche et participe comme un seul homme, il faut dire que Christian Vium est un frontman charismatique et que ses quatre comparses ne sont pas en reste.
Bref un excellent set qui m’a scotché et on ne peut qu’espérer un rapide retour chez nous en salle pour un set complet qui s’annonce explosif.
Fameux !

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Direction ensuite le Mont des Arts où Fred and The Healers ouvrent la soirée avec leur blues rock hargneux et efficace.
"Ce mec là ne m’a jamais déçu" me confesse un spectateur, et il est vrai que le guitariste namurois et ses deux comparses Nicolas Sand ( batterie) et Cedric Cornez (basse) savent chauffer leur public. Il fallait voir la foule sauter comme un seul homme pendant le dernier titre du set, le spectacle valait son pesant de cacahouètes.
Fred and the Healers c’est le trio gagnant à coup sûr pour tout festival qui se respecte et joue la carte du blues rock.

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Changement de style ensuite avec The Dukes .

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The Dukes c’est un duo formé de Shanka et Greg Jacks ( le batteur du groupe pop Superbus ) , un ovni made in France ( et non pas from UK comme décrit dans le programme du BSF ) qui vous balance à la gueule des riffs bien crasseux toute disto dehors, sur des refrains entêtants inspirés des Stooges ou du Gun Club.
Ca suinte de partout, ça fout la rage, et on se prend à marteler le sol du pied car le duo français donne tout devant un public qui semble parfois un peu perdu mais qui va bien vite se prendre au jeu.
Pas grand monde dans le public ne doit savoir que ces deux là ont fait partie de No One is Innocent, groupe dont la réputation live n’est plus à faire . Vous vous souvenez de « La Peau « ?.
Basé sur l’addition d' une batterie burnée et de riffs ravageurs tendance nineties, le band développe aussi sur scène un concept de comics animés projetés sur des petits écrans et qui donne une dimension supplémentaire à leur musique.
Avec les Dukes on ne s’ennuie pas une seconde, et ces deux là redonnent au rock ses lettres de noblesse. Rien de plus normal d’ailleurs lorsqu’on s’appelle les Ducs !
Une chouette prestation et un combo à épingler dans un coin de notre mémoire.

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22h00 sonnent à l’horloge de l’Albertine et politesse des rois oblige Channel Zero est à l’heure au rendez vous devant un Mont des Arts noir de monde.

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Il y a quelques mois à l’AB le groupe avait convaincu et rassuré, ce soir il sera réellement éblouissant.
Pendant 85 minutes Franky, Tino, Mikey et le nouveau batteur live Seven Antonopoulos électrisent un public tout acquis

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à leur cause.
Musicalement renversant, le show bénéficie aussi d’un light show détonnant et d’un son de très bonne facture , deux éléments qui renforcent encore la puissance de frappe du groupe.
Très en verve ce soir, Franky s’exprime beaucoup en français, rappelle que c’est à Bruxelles que tout a commencé et insiste sur le fait que Channel Zero et son public forment depuis autant d’années une vraie famille dans les bons comme dans les douloureux moments comme lors de la disparition de Phil Baheux décédé il y a tout juste un an.
Et quand Franky est en forme il se lâche et fait de l’humour, ironise d’ être un brusseleir qui mélange français et flamand quand il parle, et se moque d’un cloud ( en anglais dans le texte !) qui traversait le ciel cet après midi et qui finalement s’est barré sans nous arroser.
L’humeur est à la fête mais l’émotion est aussi présente quand il se doit et en fin de set, Franky demande une minute de silence avant que le groupe ne chante « Angel" dans cette version acoustique qui chaque fois nous arrache des larmes.
Mais le show fut aussi une véritable tuerie avec les classiques incontournables que sont entre autres "Black Fuel", "Suck My Energy", "Kill All Kings" et l’excellent « Duisternis ».
En résumé un fantastique concert, du grand Channel Zero, le témoignage vivant d’un groupe qui n’a pas fini de nous éblouir et qui comme le phénix est reparti de plus belle pour une nouvelle vie.
Et on ne peut que s’en réjouir !

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Texte et photos : Jean-Pierre VANDERLINDEN aka JPROCK.


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