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"Lilith" : l'amour fou

Par Vierasouto


12 - 08
2014
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  PITCH.
Un aide-soignant, ancien soldat, tombe amoureux d'une patiente nymphomane de l'asile psychiatrique où il vient d'être engagé.

NOTES.
Curieux que dans le bonus du DVD, Peter Biskind (auteur du "Nouvel Hollywood") affirme que Rossen ("L'Arnaqueur"), paria comme Kazan pour avoir dénoncé des confrères lors du Maccarthysme, ait fini sa carrière par un film raté, ce "Lilith" que j'ai personnellement trouvé magnifique. Ce qu'il lui reproche en deux mots? La faiblesse de la caractérisation des personnages et pourtant, le clés sont données par touches...
De retour de la guerre, Nouvelle Angleterre, Vincent Bruce trouve un emploi dans un asile psychiatrique pour riches pensionnaires. De Vincent, on sait qu'il vit avec sa grand-mère et la photo de sa mère morte dans sa chambre dont on laissera entendre plus tard qu'elle était folle, elle aussi... Lors de son entretien d'embauche, sa motivation est de faire quelque chose de bien dans sa vie, il est alors engagé en tant qu'aide-rééducateur dans cet asile chic d'aliénés bien qu'il n'ait aucune expérience dans ce domaine. Très vite, il tombe amoureux de la plus belle et la plus vénéneuse des pensionnaires, Lilith (qu'on découvre de dos derrière un grillage, longue chevelure blonde), diagnostiquée comme schizophrène, enfermée depuis l'âge de 18 ans après la mort accidentelle de son frère.

 
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Magnifique Jean Seberg dans "Lilith" et même Warren Beatty est bon! (sortie DVD récente @wildsidecats) #filmculte&été


ET AUSSI...

Malgré ce qu'en dit Peter Biskind (le bonus du DVD), ce film ne ressemble en rien à "Vol au dessus d'un nid de coucous", contemporain, mais plutôt à un portrait de femme détruite (dans la genre de "Portrait d'une enfant déchue") et la description d'un amour fou au sein de l'univers clos de la folie. Perverse, surdouée et nymphomane, Lilith, entraîne avec elle dans son monde pathologique le faible Vincent Bruce qui, niant sa maladie, tombe dans ses filets. C'était le rôle préféré de Jean Seberg qui est ici sublime avec une interprétation tout en nuance d'un personnage au bord de la folie qui n'en présente pas les signes extérieurs sauf parfois par un regard, une expression, un geste : evanescente, hantée, amorale, Lilith est la figure angélique du mal. Warren Beatty (piètre acteur en général) est parfait dans ce rôle de balourd amoureux d'une étoile noire, personnage plus dépressif qu'il n'y paraît, orphelin taciturne, cherchant vainement un sens à la vie au retour de la guerre.
Dans des seconds rôles, Peter Fonda, méconnaissable, et Gene Hackman, remarquable en une scène. Ce n'est pas faux que le scénario est un peu bâclé et que le réalisateur s'appuie essentiellement sur ses interprètes mais quelle merveille que Jean Seberg dans "Litlith", ça vaut grandment le détour.

photos Wild side vidéo
DIFFUSION.
DVD Wild side vidéo, sortie hiver 2014
Bonus
entretien avec Peter Biskind (qui démolit le film et parle de la mésentente entre Warren Beatty et Robert Rossen)

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Mots-clés : CinéDVD, Cinéculte, cinéma américain, , Robert Rossen

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