De nos jours, les photographes aiment bien se ruer à Castello, pour donner des images d’une Venise populaire et vivante, avec les grandes lessives qui sèchent en plein ciel au dessus des calli de ce quartier au charme intact.
Mais, nous vous invitons à monter avec nous dans une machine à remonter le temps, pour nous rendre, sur le campo San Polo, il y a tout juste cent ans.
Par les belles journées de soleil, et les jours où il n’y avait pas de marché sur le campo, les lavandaie organisaient la place comme un immense étendoir, couvert de piquets et de cordes en tous sens, dans un savant désordre ou chacune faisait sécher le linge des maisonnée qui leur confiaient leur lessive.
Cet usage, se conserva au moins jusqu’à la Première Guerre Mondiale, soit, entre les deux guerres toute une période pendant laquelle les paysannes de Mira, Gambarre, Fusina se transformèrent en lavandières avec une sorte de service régulier de ramassage du linge sale, qu’elles rapportaient propre dans de grands paniers à domicile.