C’est la mi-août, l’été s’estompe, jeté dans le caniveau par des heavy rain showers sporadiques. Quand on était mioches, ça durait plus longtemps non? La saison estivale ne disparaissait vraiment qu’au moment où l’on retournait à l’école. J’adorais les back to school. Il m’arrivait parfais de choisir ma tenue un mois à l’avance et de la suspendre dans un coin à part pour que tout soit parfait le jour J. C’était dur de ne pas y toucher. Je me souviens en particulier d’une paire de compensées blanches et bleues que je sortais de temps en temps de sa boîte pour faire quelques pas sur ma moquette, entre les quatre murs de ma chambre.
Pour moi, l’été aura toujours la couleur des vacances en famille, l’odeur du poulet rôti mangé avec un xoi (plat vietnamien à base de riz gluant) de couleur jaune, que l’on malaxe entre les mains pour former une petite boulette consistante, du melon qui jute sur les doigts, englouti sur une aire d’autoroute après avoir roulé trop longtemps, au liptonic qui fait pshiit au sortir de la glacière.
Maintenant… Maintenant l’été ressemble plutôt à un pote qui… on ne sait quand il vient mais repart toujours trop vite. L’été est fugace, on s’en rappelle à peine. C’est fou.