C'est un bon titre pour un joli film de
l'exception culturelle française qui reprend les thèmes
de La Dentelière (en
moins bouleversant mais en plus constructif puisque cette fois Alice
notre héroïne se construira au lieu de se détruire
dans son amour passionné pour une jeune homme « très
au dessus de sa condition » et celui du récent Pas
son genre mais cette fois en
plus épuré moins ancré dans le quotidien de la
vie de couple. Alice n'est pas Jennifer; elle est plus jeune plus
malléable et son Pygmalion paraît presque enfantin (
Bastien Bouillon vu dans 2 automes 3 hivers) et se cherche lui aussi.
Une fois
de plus ces amours dissymétriques sont voués à
l'échec et ici le désamour se lit en un seul plan celui
d'un bain sur une plage normande filmé à l'identique
d'un plan pris un an auparavant.....
La réalisatrice Julie
Lopes-Curval explique la construction de son film , les ellipses de
son scénario, l'adéquation de la jeune Ana Girardotd
de la même façon que je les ai ressentis dans son
interview sur le site distrib.pyramidefilm; ses mots disent mieux que
ceux que je devrais trouver combien la chanson et surtout la voix de
Françoise Hardy collent parfaitement au thème du film
et combien les personnages secondaires apportent chacun une épaisseur
ou une touche à cette tapisserie... avec mention spéciale
à Sergi Lopez dont la présence est toujours sensuelle
et réconfortante par opposition au rôle de la belle-mère
parfaite et glaçante (excellente Aurélia Petit).