Un film lent et superbe de 3h20, soit une heure de moins que Platonov monté à l'Odéon; Quel rapport? La neige? Mais surtout Tchékov puisque le scénario est basé sur des nouvelles de cet auteur; on le découvre à la fin mais la façon de faire parler les personnages, leur travail d'introspection et surtout les dernières scènes de beuverie de la nuit passée à la ferme avec le fermier veuf et l'instituteur nous ont déjà mis la puce à l'oreille. D'ailleurs à la façon de nouvelles, les histoires paraissent un peu juxtaposées: les locataires mauvais payeurs, l'histoire d'amour avec Nihal, le faux départ pour Istanbul...... La lenteur de l'action et des dialogues est flagrante au début mais au fur et à mesure on l'apprécie car elle nous laisse le temps de nous faire une opinion sur les personnages, d'entrer dans leur mode de pensée (chacun état enfermé dans le sien propre) et bien sur d'admirer les paysages hivernaux de la Cappadoce....
Finalement pas si long pour un tel labyrinthe philosophique et moral!