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STALKER – Tchernobyl, sa faune et sa flore sympathique

Par Bebealien

Il existe des jeux qui marquent l’histoire. S.T.A.L.K.E.R. est l’un d’eux. A l’instar d’un Daggerfall, truffé de bug à sa sortie, il est maintenant accessible dans une version stable, à un prix raisonnable, avec des mods qui permettent de multiplier encore le plaisir du jeu. Petit retour sur une bombe, passée presque trop inaperçue et qui hante encore les soirées de nombreux joueurs…

S.T.A.L.K.E.R. – Bienvenue dans la zone !

Tchernobyl. 2006. 20 ans après la première explosion, une deuxième, d’origine inconnue à lieu. La Zone, classée comme dangereuse est bouclée. 2008. On recense l’apparition de mutants qui attaquent les habitants à proximité. Seuls les plus courageux osent s’aventurer dans La Zone, pour y ramener des artefacts extraordinaires… ou y trouver la mort. Quelques années plus tard. Un explorateur découvre le corps d’un homme a moitié mort. Inconscient, ne se rappelant de rien, cet homme ce distingue juste par les initiales S.T.A.L.K.E.R. sur son bras. Qui êtes vous ? Qu’allez-vous faire de votre vie ? Bienvenue dans la zone !

Ok, la pochette du jeu est moche et ne ressemble pas à grand chose, mais ne vous y fiez pas !

Basé sur le roman Pique-nique au bord du chemin de Boris Strougatski, dont Tarkovski s’inspira pour tourner un film déjà titré Stalker, le jeu éponyme est un jeu majeur. Mais avant sa sortie, il fut longtemps pointé du doigt comme une des plus grosses arlésiennes que le milieu aie connu. Pas tout à fait autant que Duke Nukem Forever, qui conserve la palme absolue dans le domaine, et qui n’est d’ailleurs toujours pas sorti presque 15 ans plus tard… mais pas loin.

Mélange de jeu de shoot, de RPG et de jeu d’exploration, S.T.A.L.K.E.R. est surtout unique pas son ambiance. Se basant sur des relevés topographiques faits à Tchernobyl même, le jeu s’efforce d’être le plus réaliste possible. Sur un terrain d’environ 40km² fidèlement reconstitué évoluent donc différentes factions, aux buts bien différents et menant leur vie propre que vous interagissiez avec ou non. Rarement un jeu aura donné au joueur une telle impression de vie. Il est par exemple très fréquent qu’au détour d’un chemin vous tombiez sur une altercation entre bandits et militaires ou entre deux factions rivales, ou que vous tombiez sur les lieux d’un massacre, perpétué par on ne sait qui… ah moins que ce cri strident que vous entendez depuis tout à l’heure ne soit là pour signaler la présence d’un mutant particulièrement puissant… Et si jamais vous recharger la partie, peut être ne tomberez-vous pas sur ces combats mais sur autre chose…

Igor Igorovitch a envie de vous dire bonjour avec son gros fusil.

Au contraire de nombreux jeux récents, scriptés jusqu’à la moelle, S.T.A.L.K.E.R. a été développé pour donner au joueur l’impression d’intégrer un monde bel et bien vivant, avec ses propres règles. Vous pourrez être confronté à des anomalies étranges, broyant ceux qui s’approchent trop près, à des animaux ayant mutés suite aux radiations, telles ces meutes de chiens attaquant les proies isolées mais fuyant dès qu’ils commencent à se faire décimer. Selon les personnes que vous allez aider, vous allez vous faire des amis ou des ennemis. Comment allez-vous passer ce barrage de militaires sous un pont ? En leur versant un pot de vin, en passant discrètement, en attendant qu’ils se fassent attaquer, en les tuant, en essayant de passer ailleurs ? Tout est possible. Le monde est un énorme terrain de jeu.

Un des splendides artwork du jeu… Bienvenue dans l’enfer radioactif !

Mais il a également ses propres règles. On vous proposera de nombreuses quêtes souvent liés au fait d’aller à un point A parler à quelqu’un qui vous envoie en B chercher un objet à ramener en C. Mais au détour d’une conversation vous pouvez recevoir des indications sur la localisation d’une planque d’armes, ou une demande sous le manteau d’aller liquider un autre S.T.A.L.K.E.R. gênant.

Pour faire simple, et en temps que gamer chevronné, ca faisait très longtemps que je n’avais pas pris un pied pareil sur un jeu. Capable de me faire sursauter en tombant pour la première fois sur un mutant invisible, de me surprendre en voyant des militaires m’encercler, de me passionner en jonglant de factions en factions pour finalement trahir tout le monde, en me surprenant en tombant dans des anomalies aussi étranges que mortelles… S.T.A.L.K.E.R. m’a mis une bonne grosse baffe dans la gueule. En fait je n’avais pas connu ca depuis… Daggerfall ou Fallout 2… Autant dire que ca remonte à loin. Et encore je ne vous parle même pas des fois où le jeu est arrivé à me faire sursauter avec un plaisir certain…

Une des saloperie qui peut trainer dans le noir. Ce genre de bebete m’a fait sursauter plus d’une fois…

Le jeu a de plus une communauté particulièrement active de fans, qui proposent différents modes rendant le jeu encore plus réaliste, demandant d’économiser encore plus ses munitions, ou rajoutant des story-lines secondaires. Bref une fois le jeu de base fini, on y rejoue avec plaisir, les parties ne se ressemblant jamais dès que l’on s’éloigne un peu de la série de quêtes principales.

S.T.A.L.K.E.R. est une tuerie. Et en plus, parfaitement stable (ou presque) depuis ses récents patchs. Il est disponible en version budget en magasin, en streaming sur STEAM ou n’importe où sur vos sites e-commerce préférés. Passer à côté serait à la foi une hérésie et une preuve d’un mauvais goût quasi absolu.


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