« Après l’orage »
ALMADA Selva
(Métailié)
L’automobile du prédicateur tombe en panne sur une route de campagne, dans un recoin quasiment désertique du nord de l’Argentine. Un brave quidam remorque le véhicule jusqu’au garage le plus proche. Là, le prédicateur, qu’accompagne sa fille, confie la réparation à El Gringo, qu’assiste un adolescent dont il est le père par « accident ». Règne sur la contrée désertique une chaleur étouffante. El Gringo se met à l’ouvrage. Le prédicateur, c’est son job, s’essaie à transfuser à l’adolescent sa foi dans le Christ dont la présence ne se conteste évidemment pas. Le garagiste peine à trouver les causes de la panne. Déjeuner frugal. Sieste. Les adolescents s’isolent dans la carcasse d’une vieille voiture. L’orage menace. Le prédicateur persévère auprès de l’adolescent dès que celui-ci s’est extrait de la carcasse. El Gringo, lui, finit par remettre le moteur de la voiture en état de marche. Mais survient l’orage, d’une exceptionnelle virulence. Le quatuor passe la soirée puis la nuit dans le logement exigu où cohabitent le garagiste et son adolescent de fils.
Le roman est plaisant à lire, guère plus. Il lui manque quoi ? Un peu moins de complaisance à l’égard du prédicateur qui devient, au fil des pages, une sorte de héros malgré lui. Un peu plus de férocité envers ces églises qui dégueulent leurs vérités révélées devant des publics hystérisés.