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S.A.S. Panique à Bamako, roman d'espionnage de Gérard de Villliers (octobre 2012)

Par Mpbernet

Un lecteur assidu des SAS qui m’est cher m’avait prévenue : les dernières aventures auraient été écrites par des « nègres » et seraient bien moins intéressantes que les premiers épisodes, de la plume de Gérard de Villiers … J’ai souhaité me faire mon idée en passant du numéro 131 au numéro 195, publié en 2012.

bamako

L’aventure de Malko Linge se déroule donc, comme le titre l’indique, au Mali. Différence avec le précédent livre lu : plus de références aux marques « sponsors » de l’auteur. Ni Zippo, ni Champagne, ni montre de luxe, ni décorateur de mauvais goût … Seul l'ange continue de passer .... Des scènes pornographiques comme toujours : après tout il n’y a pas 36 000 façons de faire « la chose », et à mon âge plus rien ne me surprend, je lis en diagonale …

Pour le reste, j’avoue avoir appris beaucoup et comprendre mieux désormais la problématique des affrontements qui se déroulent encore dans cette région désolée. Cela se passe avant l’opération Serval de l’armée française, mais l’ambiance est particulièrement bien rendue : poisse de la chaleur et des pistes de latérite, gentillesse des autochtones – les ouvrages de G. de Villiers sont dénués de tout racisme – complexité des différents groupes qui se déchirent entre eux et dépècent ce pays qui compte pourtant parmi les plus pauvres parmi les pauvres.

AQMI, Ansar Din, le MUJAO, les mutins de Sanogo, les expats, l’armée malienne inexistante, les Américains au milieu de tout ça comme des chiens dans un jeu de quilles avec la C.I.A. qui a des états d’âme vis-à-vis des autorités ( ?) locales. Les intermédiaires font les « go between » pour négocier les rançons des otages, au risque de leur vie, les lignes de communication sont trouées, les traîtres (selon le point de vue où on se place - se font étriper …

Ce qui m’amuse, c’est que Malko, tout comme Tintin, ne vieillit pas. Il a toujours son énergie et sa façon de capturer les méchants comme sa puissance sexuelle inassouvie. Je l’avais laissé à Chypre en 1998, je le retrouve à Bamako en 2012, absolument égal à lui-même … C’est rigolo, on appelle ça la licence poétique.

Mais, puisque c’est Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Etrangères, qui le dit, les romans de G. de Villiers sont particulièrement bien documentés. Alors, si les scènes de c.. ne vous dérangent pas, vous pourrez mieux comprendre la crise malienne – qui à première vue n’a pas beaucoup avancé depuis 2012 – en lisant cet ouvrage que beaucoup méprisent, mais qui se lit fort agréablement !

Cependant, il faudra trouver une autre "source" pour analyser ce qui se passe au Kurdistan, entre autres conflits .....

SAS panique à Bamako, roman d’espionnage de Gérard de Villiers aux éditions Gérard de Villiers. 7,50€


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