Kickboxers King

genre: action, arts martiaux
année: 1992
durée: 1h25

l'histoire: Johnny est un kickboxer qui accumule les victoires mais est tombé dans la spirale du dopage. Il doit faire face à l'arrivée d'un nouveau challenger bien décidé à lui ravir le titre du "roi des Kickboxers".

la critique d'Alice In Oliver:

Attention à ne pas confondre Kickboxers King, réalisé par Godfrey Ho en 1992, avec King of the Kickboxers, un autre nanar pur jus ! Au début des années 90, Jean-Claude Vandamme se fait connaître du grand public via de gros succès au cinéma, entre autres, Bloodsport et Kickboxer.
Certes, les scénarios ne volent pas très haut et se résument en quelques lignes. En gros, il s'agit d'un boxeur inexpérimenté qui devient le meilleur à force d'abnégation et de courage. A cela, vient s'ajouter une sombre histoire de vengeance. Oui, la formule est simple mais le public est au rendez-vous.

Des réalisateurs tels que Godfrey Ho et Joseph Lai profiteront eux aussi de cette vague. En l'occurrence, Kickboxers King est produit par Joseph Lai. Les deux hommes ont souvent collaboré ensemble. Ils sont aussi les véritables spécialistes de la formule "deux en un".
En résumé, cela consiste à prendre certaines séquences d'un film original et de tourner soi-même ses propres séquences, le tout étant réuni sur un seul long-métrage. Hélas, Kickboxers King n'échappe pas à la règle. Anecdote totalement inintéressante: le film est aussi connu sous le nom de Kickboxer King.

Oui, je sais... C'est le même titre ou presque... En effet, un "s" a été enlevé, c'est tout. Le film s'inspire évidemment du grand succès de Kickboxer, réalisé à la même époque. Dans un premier temps, Godfrey Ho tourne un film d'action et de bastons à Hong-Kong.
C'est d'ailleurs la première partie du film dans laquelle un jeune asiatique tente de convaincre son père, un parrain de la mafia locale, d'abandonner le grand banditisme, mais sans succès. Lui et son père vont donc se confronter à plusieurs parrains de la drogue de Hong-Kong. Cette première partie s'inspire clairement des films d'action de John Woo, le pognon et le talent en moins.

La seconde partie de Kickboxers King n'entretient aucun rapport avec la première puisque l'on suit les aventures sur le ring d'un tocard, Johnny, tout du moins, d'un ancien champion de kickboxing. Hélas, ce dernier a sombré dans la drogue et la déchéance.
Son entraîneur veut reprendre son "poulain" en main. Ce qui est plutôt délicat puisque Johnny doit vaincre sa dépendance à la cocaïne. En l'occurrence, cette seconde partie a été tournée en Thaïlande par Joseph Lai, le célèbre acolyte tâcheron de l'ami Godfrey Ho. Il s'agit donc d'un second film qui, encore une fois, n'entretient aucun lien avec le premier.

De ce fait, Kickboxers King ne raconte rien, tout du moins, ne vous attendez pas à un scénario logique et/ou cohérent. En vérité, ce long-métrage qui oscille entre le film d'action, le genre mafia et les arts martiaux est un véritable fourre-tout cinématographique.
C'est aussi un gros nanar qui reflète parfaitement le cinéma de Joseph Lai et de Godfrey Ho, toujours prêts à nous refourguer leurs films fauchés et tournés en quelques jours. Pour le reste, pas grand chose à signaler. La première partie de Kickboxers King brille surtout par sa stupidité et son incompétence, surtout au niveau de la mise en scène, totalement bordélique.
A la rigueur, mais c'est vraiment pour être gentil, la seconde partie est un peu plus intéressante. Mais elle aussi reste particulièrement brouillonne et souvent incompréhensible. A cela, viennent s'ajouter des combats complètement nazebroques. Bref, voilà pour les grandes lignes de ce nanar d'action que vous retrouverez en entier et en français sur YouTube.

note: je passe...
note nanardeuse: 14/20