The Master Demon

genre: fantastique, action, arts martiaux
année: 1991
durée: 1h20

l'histoire: Une main amputée et étrange est exposée dans un musée américain. Un guerrier chinois veut la voler car elle possèderait des pouvoirs surnaturels. Après avoir dérobé la main maléfique, ce guerrier menace désormais la paix sur la Terre. Trois hommes décident alors de le retrouver et le combattre. 

la critique d'Alice In Oliver:

Marrant de voir comment le genre "arts martiaux fantastiques" connaîtra sa vague de succès dans les années 1990 et encore un peu au début des années 2000... Pour le meilleur et surtout pour le pire. En l'occurrence, The Master Demon, réalisé par Samuel Oldham en 1991, appartient à la seconde catégorie. C'est même un sérieux nanar qui réunit tous les ingrédients du mauvais film sympathique: un scénario débile, des acteurs au mieux insignifiants et un budget dérisoire font évidemment partie du programme. Au niveau de la distribution, The Master Demon ne réunit pas des acteurs très connus, loin de là.

En effet, on retrouve Gerald Okamura, Sid Campbell, Eric Lee, Steve Nave et Juana Aguine. Si vous en connaissez seulement un, merci de me téléphoner de toute urgence ! A la rigueur, seul Eric Lee fait un peu exception. Il s'agit clairement d'un acteur de seconde... non de 179e zone, donc un acteur obscur que l'on a pu voir dans quelques séries B bas de gamme et heureusement oubliées.
Le scénario de The Master Demon brille surtout par sa stupidité. Attention, SPOILERS ! Une main amputée et étrange est exposée dans un musée américain.

Un guerrier chinois veut la voler car elle possèderait des pouvoirs surnaturels. Après avoir dérobé la main maléfique, ce guerrier menace désormais la paix sur la Terre. Trois hommes décident alors de le retrouver et le combattre. Mais revenons au cas d'Eric Lee donc la star (enfin... star...) du film !
Ce dernier s'est surtout distingué dans des compétitions de katas dans le monde entier durant les années 70. Il est même surnommé "the king of kata". Eric Lee est donc un artiste martial plus que compétent. Hélas, on n'en dira pas autant de ses performances en tant qu'acteur. A sa décharge, les autres interprètes ne font pas beaucoup mieux.

En vérité, The Master Demon repose sur un trio improbable. J'ai déjà cité Eric Lee. Donc je n'y reviens pas... Mais on retrouve également Sid Campbell et Steve Name. Certes, leurs noms ne doivent pas vous évoquer grand chose et franchement, tant mieux.
Ces deux-là sont donc les compagnons karatekas du même Eric Lee et brillent par leur incompétence dans le domaine des arts martiaux. Visiblement, Sid Campbell et Steve Name ne savent pas se battre. Même donner un coup de poing est une tâche particulièrement compliquée, surtout lorsqu'il s'agit de combattre quelques ninjas moisis.

Ensuite, Steve Name et Sid Campbell ne dégagent aucun charisme. Impossible de croire un instant que ces deux justiciers des temps modernes sont capables de rosser toute une armada de ninjas. De ce fait, les séquences de combat (Eric Lee excepté) sont au mieux hilarantes, au pire totalement insignifiantes et condamnées à l'avance. Paradoxalement, l'incompétence de Steve Name et de Sid Campbell à se battre correctement rend le film très fun à regarder et donne lieu à de nombreuses séquences insensées. A leur décharge, il faut bien avouer que les scènes de bastons sont vraiment mal filmées.
Les chorégraphies laissent donc sacrément à désirer, la faute à une réalisation plate et monotone qui enchaîne les séquences de combat sans se soucier d'un certain réalisme. A cela, il faut aussi ajouter la présence d'une femme bodybuildée, qui vient tabasser la gente masculine. Chacune de ses apparitions condamne le film à toute une série de fous rires involontaires.
Notre "bodybuildeuse" est une sorte de mixe assez curieux entre Dolph Lundgren et la femme de Kiss. Tout un programme ! Il n'est donc pas étonnant que le film ne soit jamais sorti en France, mais rassurez-vous, The Master Demon est disponible en entier mais en version originale non sous-titrée sur YouTube.

note: 0/20 (en notant sympa)
Note nanardeuse: 14/20