{Lecture} L’embellie de Auður Ava Olafsdottir

En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Cela faisait longtemps que je voulais lire cet auteur. Peut-être aurais-je du débuter par son premier roman, Rosa Candida, qui a fait l’unanimité de la critique car je suis assez mitigée sur celui-ci.
L’intrigue, les lieux, quelques personnages m’ont séduits mais ce qui m’a dérangé c’est l’écriture de l’auteur qui m’a semblé vouloir un peu trop en faire parfois avec des phrases parfois un peu tirées par les cheveux (à moins que ce ne soit la traduction qui en soi la cause) Mais surtout (et c’est là que le bas blesse) c’est le personnage principal de cette histoire qui m’a vraiment déplu. Même si je peux comprendre la démarche de cette jeune femme, la situation dans laquelle elle se trouve elle m’a agacée durant tout le livre. J’ai trouvé qu’elle faisait preuve d’ égoïsme et de narcissisme. Je me suis dis que cette nana était vraiment à côté de la plaque, un peu autiste et surtout absolument pas équilibrée. Je ne sais pas si c’est d’une embellie dont elle avait besoin, ou d’un psy…
Je suis un peu dure c’est vrai. Car au final de road trip en Islande sera pour elle une sorte de retour aux sources mais également un voyage initiatique. Il lui faudra cela pour se découvrir femme et mère. Car dans sa majeur partie ce roman m’a semblé être une réflexion sur la maternité. Et il y a en cela quelques très bons passages, de grands moments très émouvants et quelques pointes d’ironie bienvenues.
Bref… ceci étant dit le roman est tout de même un bon moment de lecture, notamment grâce aux personnages secondaires, je pense en particulier au petit garçon qui tout en discrétion parvient à devenir essentiel et extrêmement touchant. Ce que j’ai beaucoup aimé aussi c’est le road trip en Islande, ces paysages désolés, cette météo d’une hostilité à peine croyable qui sont ici très bien retranscrit. Le reste (les histoires d’amour et de coucheries de la narratrice) m’ont ennuyé plutôt qu’autre chose.
Je lirais certainement Rosa Candida pour me faire une réelle idée de cette auteur.
A noter que l’on trouve toutes les recettes mentionnées dans l’histoire à la fin du livre.

Un grand merci aux éditions Points de m’avoir offert ce livre.